vendredi 11 novembre 2011 - 10h17
Labastide-d'Armagnac est la plus petite des villes « lentes » adhérant à Cittaslow. Elle concilie identité, accueil et respect des traditions.
Alors que tout s'emballe dans nos vies et nos villes, quelques lieux restent appréciés pour leur qualité de vie. Ainsi en est-il de Labastide-d'Armagnac et ses quelque 700 âmes, laquelle attire un public qui goûte sa quiétude mais aussi la vitalité de ses savoirs traditionnels.
Cette charmante bastide des Landes, dans la zone de production du bas Armagnac, vient d'adhérer au réseau Cittaslow créé en 1999 en Italie, dans la mouvance de slow food, mouvement italien lui aussi, qui privilégie le « bien manger ».
Cittaslow est fondé sur des principes encore plus ambitieux puisque le réseau, qui compte désormais 147 villes dans 24 pays et sur cinq continents, n'accepte pour membre que les communes qui ont su conserver leur identité, préserver leur cadre de vie, leur patrimoine, leurs paysages ainsi que les savoirs traditionnels, qui savent vivre au rythme des saisons, apprécier les produits locaux. Et Labastide-d'Armagnac, la plus petite ville adhérente à Cittaslow, remplit bien ces conditions.
C'est par le biais de ses producteurs d'Armagnac que le village a entendu parler de Citta-slow. L'idée a fait son chemin. Mais au moment de remplir des formulaires assez complexes en italien ou en anglais, les élus se sont heurtés à la barrière de la langue.
Qu'à cela ne tienne. Giorgio Bonaci, fonctionnaire européen à la retraite, Italien de naissance qui vient à Labastide-d'Armagnac depuis quarante-cinq ans, s'est chargé de remplir le dossier. Il est devenu en quelque sorte l'ambassadeur du village. « Nous sommes bien dans la logique des villes lentes qui se bonifient avec le temps, l'accès au village est très intime », fait-il remarquer.
Des expositions y sont organisées l'été. L'année est scandée par la journée « terroir et tradition » en juin, les fêtes patronales de la Saint-Jean, le concours de peinture en août, la fête de l'Armagnac à la fin d'octobre ou le marché de Noël.
La place Royale du village, rectangulaire, petit havre de paix avec ses maisons anciennes dont certaines à colombages, charme le visiteur.
Cette bastide construite en 1291 par le comte d'Armagnac Bernard VI n'a rien perdu de son authenticité. En 1855, l'écrivain Barbey d'Aurevilly y séjourna longuement.
Parmi ses curiosités, Labastide-d'Armagnac comporte en périphérie Notre-Dame-des-Cyclistes, chapelle du XIe siècle devenue sanctuaire national des cyclistes de France en 1959.
A voir, à faire
• Sur le site internet www.labastidevivante.fr, une trentaine de petits films permettent de découvrir la communauté.
• A visiter : l'Ecomusée de l'Armagnac, au château Garreau, à 3 km de la ville.
Claude Mandraut
(publié le 11 novembre 2011)
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