accueil  Accueil / Un autre regard / Une étoile pour son berger

Une étoile pour son berger

vendredi 05 mars 2010 - 16h43

Une étoile pour son berger

Eleveur, Pascal Bourdon est passionné par le dressage des chiens qu'il utilise dans son travail. Il s'illustre dans de nombreux concours. 

A l'âge de 12 ans, lors d'une foire agricole, Pascal Bourdon, fils d'éleveur, découvre pour la première fois des chiens de troupeau au travail. Fasciné par la complicité qui lie le chien à son maître, il rêve d'avoir un jour son propre border collie.

A l'époque, il fallait attendre le retour des enfants de l'école pour que la famille entière parvienne à changer les vaches de pâture. Dès la fin de ses études agricoles, Pascal accueille Chipie, une croisée border.

Pour exploiter toutes les qualités de sa « compagne », il dévore des manuels traitant du dressage du chien de berger et participe à une formation en Seine-Maritime. Là, il est saisi par l'osmose totale entre ces chiens et leur maître.

Perfectionniste de nature et décidé à se confronter à d'autres dresseurs, il prend part à son premier concours et monte sur le podium.

 

Précieux compagnon de travail 

Pascal, qui a repris la ferme de son père à Grémévillers (Oise), élève aujourd'hui une trentaine de vaches allaitantes de race highland et un troupeau d'environ quatre-vingts brebis de race soays, originaires d'Ecosse. Pour compléter ses revenus, il est également concessionnaire de machines à traire.

Avec les années, sa première chienne a été remplacée par Smile, une pure border, aujourd'hui âgée de 9 ans. Pour le soulager dans son travail, il a également acquis Vickie, âgée de 5 ans, et a offert un jeune chien appelé Mel à sa fille aînée Noémie.

Passionnée comme lui, la fillette de 12 ans l'accompagne régulièrement dans les concours et il espère qu'elle prendra un jour le relais.

« Gagner un concours est certes encourageant, confie Pascal, mais ce n'est pas une fin en soi. Entre passionnés, cela permet de progresser avec son chien, tout en améliorant la complicité. » Et pour se comparer aux meilleurs, il s'est rendu au pays de Galles, où sont élevés et dressés les plus grands champions actuels.

Les activités de Pascal ne se limitent pas à l'exploitation. Il élève également quelques oies. Régulièrement pour son plaisir et celui de sa fille, il organise avec ses chiens des animations dans les fêtes de village ou dans les animaleries.

« Ce sont mes moments préférés, raconte la jeune Noémie. J'aime montrer aux autres les qualités de mes chiens pour diriger les oies. Mon père m'a cependant appris qu'il faut limiter les câlins pour qu'ils restent concentrés sur leur travail ».

Et Pascal de rajouter  : « C'est un vrai bonheur de travailler à la ferme avec mes chiens. De plus, comme ce sont eux qui représentent l'autorité sur mes vaches higland, j'ai remarqué que celles-ci viennent plus facilement à moi. Je communique mieux avec elles. Je les impressionne moins. »

Au fil du temps, Pascal a pris du galon. Il est juge, expert confirmateur et organisateur de concours et de formations. Il peut transmettre son savoir à d'autres éleveurs.

« Mon rêve de jeunesse est exaucé et, pour rien au monde, je ne pourrais me passer de mes compagnons, que ce soit pour le travail ou pour mes loisirs », dit-il en caressant Smile, qui garde toujours un œil sur son maître. Ce fameux œil, qui fascine et hypnotise les brebis !

 

Une étoile pour son bergerChien de troupeau

Au travail !

Rassembleur de nature, le border collie s'exprime et s'épanouit au contact du bétail. Ce chien hyperactif doit brûler son énergie au travail. C'est sa fonction première. Il peut également être un bon chien de compagnie, mais il n'est pas question de le laisser jouer constamment dans la cour de la ferme, ni au ballon avec les enfants. Il faut être exigeant avec lui lorsqu'il est tout petit, mais il faut également beaucoup le remercier car c'est surtout pour son maître qu'il travaille.

Association française de border collie : www.afbc.asso.fr et 05 55 60 22 13.

 

Progresser ensemble

Pour utiliser au mieux son chien, Pascal conseille d'effectuer des stages de dressage de trois ou quatre jours, répartis sur trois à six mois. Renseignez-vous auprès de votre chambre d'agriculture pour connaître les dates. Et pour gagner en efficacité, il recommande aussi de participer à des concours.

 

    • agrandir la taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

par Claude Lux

(publié le 5 mars 2010)

Mots-clés :

Les commentaires de nos abonnés (0)
Connectez-vous pour réagir  Soyez le premier à commenter cet article.
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :



SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK