« Alors que les éleveurs allaitants sont dans une situation de plus en plus préoccupante, l'annonce des montants d'aides animales de la campagne Pac 2009 scandalise notre profession », s'est exclamée la Coordination rurale, mardi, dans un communiqué. .
« En l'absence de prix rémunérateurs en viande bovine, ces primes représentent hélas pour les éleveurs allaitants l'essentiel de leur revenu. La dévaluation scandaleuse et irraisonnable annoncée pour ces primes est donc inacceptable », ajoute-t-elle.
« Outre une réduction de 1,5 % du montant versé au titre de la PMTVA (prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes), la plus grande inquiétude porte sur le versement de la PAB (prime à l'abattage) pour les gros bovins. En effet, l'application du coefficient stabilisateur de 11,48 % à cette prime (contre 7,67 % en 2009) va de nouveau affecter le revenu d'agriculteurs déjà considérablement affaibli », déplore la Coordination rurale.
« L'effet de la crise du lait a amené nombre d'éleveurs à réformer beaucoup plus de femelles qu'à l'accoutumée pendant toute l'année 2009, ce qui explique l'augmentation du nombre de demandes de primes à l'abattage pour cette campagne », explique l'organisation syndicale.
« Dans cette situation, le dispositif d'enveloppe fixe fondée sur une période de référence montre ses limites et impose à tous les éleveurs bovins une double peine. Ces pertes ne sont pas compensées par des aides à l'herbe globalement insuffisantes », estime-t-elle.
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