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Dioxine/Allemagne

L'alerte atteint la viande de porc

Publié le mardi 11 janvier 2011 - 18h14

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Après les œufs, l'alerte à la dioxine en Allemagne a atteint la viande de porc et des animaux devront être abattus, ont annoncé, mardi, les autorités.

 

L'affaire avait éclaté la semaine dernière avec la découverte d'œufs contaminés à la dioxine, dans des élevages du nord du pays.

 

Au plus fort de la crise, 4.700 exploitations agricoles avaient été fermées pendant que des tests étaient effectués.

 

« Un test sur de la viande (de porc) a fait apparaître un taux de dioxine élevé » dans l'une des 558 exploitations encore fermées, a indiqué un porte-parole du ministère de la Consommation de la Basse-Saxe.

 

La viande de cette exploitation a été déclarée non commercialisable. « Les animaux vont devoir tous être abattus et leurs carcasses seront brûlées », a ajouté le porte-parole.

 

Cette mesure draconienne correspond au souhait émis lundi par la Commission européenne, pour que l'Allemagne restaure la confiance de ses partenaires.

 

La Corée du Sud avait annoncé dès samedi qu'elle suspendait ses importations de viande de porc allemand. La Russie a également renforcé les contrôles sur la viande importée de l'Allemagne, tandis que la Slovaquie suspendait la vente d'œufs et de volailles allemands.

 

Ces examens ont été effectués dans un élevage client de la société Harles und Jentzsch, dans le collimateur des autorités depuis le début du scandale, a-t-il précisé.

 

Cette firme est soupçonnée d'avoir utilisé un lot de matière grasse à usage industriel contenant de la dioxine, pour fabriquer 3.000 tonnes de graisses destinées à l'alimentation animale.

 

Ces graisses ont été livrées à 25 clients qui les ont utilisées pour produire 150.000 tonnes d'aliments pour animaux, livrées dans toute l'Allemagne.

 

Les analyses réalisées jusqu'à ce jour ont montré que les élevages de poules pondeuses et de porcs sont les plus touchés, parce que leurs aliments composés contiennent de forts pourcentages de graisses, a expliqué la Commission européenne.

 

En Allemagne, la consommation d'œufs a baissé mais la demande d'œufs bio s'est envolée. « Les gens recherchent davantage les œufs bio » qui ne sont pas concernés par cette nouvelle crise alimentaire, a indiqué Margit Beck, de l'institut d'études des marchés de la volaille et des œufs (MEG).

 

La contamination n'a en revanche pas franchi les frontières allemandes. Des œufs livrés au début de décembre aux Pays-Bas avaient « des taux de dioxine inférieurs aux normes de l'UE », a déclaré Frédéric Vincent, le porte-parole du commissaire à la Santé John Dalli. Et « il est plus que vraisemblable que les produits livrés au Royaume-Uni avaient des taux inférieurs aux taux autorisés ».

 

La découverte d'un niveau illégal de dioxine dans de la viande de porc intervient alors que la crise semblait retomber. Le nombre d'exploitations fermées à titre préventif avait été ramené à 558 lundi soir.

 

La Commission européenne a annoncé mardi qu'elle envisageait de réglementer les activités des fabricants d'aliments pour animaux afin de mettre un terme aux contaminations à la dioxine et rassurer les consommateurs.

 

Bruxelles a laissé jusqu'à la fin de janvier aux industriels pour revenir avec des propositions, avant d'envisager des mesures contraignantes.

 

« Quatre fois en dix ans, c'est suffisant », a lancé le porte-parole, en référence aux contaminations à la dioxine de 2003 en Allemagne, de 2006 en Belgique, de 2008 en Irlande et de 2010 en Allemagne.

 

En ce qui concerne les pertes subies par les éleveurs, « il n'y aura pas d'indemnisation européenne car ce n'est pas à l'Union européenne de réparer les dégâts », a déclaré Frédéric Vincent.

 

Des aides nationales sont en revanche possibles, mais elles doivent être approuvées par Bruxelles. Les éleveurs peuvent également avoir souscrit des assurances.

 

 

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