Les Safer ont renouvelé leurs inquiétudes vis-à-vis de la financiarisation du marché foncier agricole à l'occasion de leur congrès annuel, jeudi à Dijon (Côte-d'Or). A la fin de mai 2014, elles avaient déjà décrit un marché de moins en moins transparent du fait de l'importance des transferts de foncier via des parts sociales.
« Partout en Europe, on constate la progression rapide de l'agriculture de firme », constate Robert Levesque, directeur de Terres d'Europe-Scafr. Selon ses estimations, « le nombre d'acquisitions par des sociétés d'exploitation agricole et des sociétés immobilières (SCI et GFA) a été multiplié par trois sur les deux dernières décennies ». « L'installation et les agrandissements ont désormais lieu via la prise de capitaux dans une société ou la location », renchérit-il encore.
Robert Levesque constate également l'augmentation des ventes de droits démembrés de nue-propriété, « pour des raisons fiscales ou pour éviter le contrôle des Safer ». Quelque 7.000 hectares de surface démembrée auraient été échangés en 2013, selon les estimations de la Fédération nationale des Safer (FNSafer).
« Le foncier est un sujet central » (FranceAgriMer)
Ce changement des méthodes de cessions du foncier justifie, selon la FNSafer, le renforcement des prérogatives des Safer et de leur information inscrit dans la loi d'avenir agricole parue en octobre dernier. Une table ronde doit d'ailleurs se tenir sur le sujet vendredi à huis-clos.
Jeudi, les tables rondes portent sur le rôle des Safer dans les stratégies de filières. « À FranceAgriMer, quelle que soit la filière, le foncier est un sujet central », a déclaré son président, Jean-Bernard Bayard.
Ou peut être....
jeudi 27 novembre 2014 - 16h59
...que si les safers respectait le droit de propriété et "foutait" la paix à une arrière grande tante voulant vendre son bien à un membre éloigné de sa famille (à plus de 3 degré), sans faire jouer leur droit de préemption, il n'y aurait pars autant de montage sociétaire...il faudrait juste que les safers respectent le droit de propriété, et non le copinage,