En juin, les prix agricoles à la production sont restés globalement stables par rapport à mai (+1,5 % sur un an), rapporte l'Insee mercredi dans sa note de conjoncture mensuelle sur l'indice des prix agricoles.
Le prix des céréales a augmenté entre mai et juin (+1,9 %), celui du blé affichant une hausse un peu plus sensible (+3,9 %). « La sécheresse aux États-Unis et autour de la mer Noire depuis le mois de mai a pour conséquence des récoltes moins abondantes que prévu », explique l'Insee.
Le prix des oléagineux a baissé au mois de juin (-1,3 %). Le prix du colza est resté stable, tandis que celui du tournesol se dépréciait de 5,7 % sous l’annonce d’une récolte record au niveau mondial.
Le prix de la pomme de terre a chuté de près de 30 % sur un an, « la dernière récolte en Europe du Nord-Ouest ayant été très abondante ».
Le prix des vins a quelque peu diminué en juin (-0,5 %).
Le prix des fruits frais a augmenté de plus de 9 % sur un an. Du côté de l’offre, le mauvais temps a endommagé les cerises. Il a également limité les rendements pour la pêche, soumise de surcroît à une réduction de sa surface de culture. En revanche, la production d’abricots s’annonce plus élevée que l’année dernière. En juin, son prix a diminué. Du côté de la demande, la météo maussade n’a pas favorisé la consommation de fraises, dont le prix a également diminué.
Le prix des légumes frais a gagné 18,5 % sur un an. De fortes pluies au début du printemps ont détérioré les pousses de salades, et la concurrence étrangère est restée modérée pour les concombres, les tomates et les carottes. Du côté de la demande, le temps maussade a soutenu une forte consommation de carottes mais aussi de choux et de poireaux, moins élevée d’habitude en cette période de l’année.
Le prix des animaux en données corrigées des variations saisonnières a augmenté en juin (+1,4 %). Le prix des gros bovins a poursuivi sa progression, affichant sur un an une hausse de près de 20 %, « en raison d’une réduction progressive du cheptel », explique l'Insee. Le prix du porc se redresse, tiré par les exportations vers l’Asie. En revanche, le prix du veau n'a pas bougé sous l'influence d'un consommation intérieure en baisse tendancielle. Le prix de l’œuf continue de se rétracter après la phase de mise aux normes des poulaillers (-11,3 % sur un mois).