Lactalis « réfute les affirmations partielles et partiales de certains producteurs, réaffirme son engagement en faveur de la filière et souhaite un rétablissement du dialogue », déclare le groupe dans un communiqué publié le 4 août.
Le géant mayennais explique que la hausse qu'il propose équivaut à une augmentation de 10 %, « prenant ainsi en compte la hausse des prix mondiaux des produits laitiers ».
Le chiffre qu'il annonce, 26 €/1000 l, résulte cependant d'une présentation ambiguë, puisque la hausse est en réalité de 13,80 €/1000 l, à laquelle l'industriel ajoute une avance de trésorerie de 6,20 € et l'absence de la flexibilité, qu'il a décidé de ne pas appliquer.
« Ce prix est le plus élevé depuis de nombreuses années, insiste-t-il. De plus, il se situe à un niveau bien supérieur à celui de nombre de ses confrères, particulièrement des coopératives, que le syndicalisme agricole n'a étonnamment pas cité dans son appel à des actions. »
Lactalis défend aussi « la nécessité de rapprocher les prix du lait français et allemands ». L'écart de 35 €/1000 l en 2009 s'est traduit par une augmentation de 40 % des importations en provenance de ce pays. « L'industrie laitière ne demande rien d'autre que d'être compétitive par rapport à ses concurrents, notamment allemands », plaide-t-il.
Enfin, l'industriel rappelle quelques chiffres : au niveau français, « Lactalis collecte le lait de 17.500 producteurs en France, il emploie 15.500 salariés dans 70 laiteries, qui font vivre directement ou indirectement près de 100.000 familles. Il contribue ainsi à l'activité industrielle et à la mise en valeur du milieu rural ».
Ses marques, « connues internationalement », sont vendues dans plus de 150 pays. « Le groupe est de très loin le premier exportateur français de produits laitiers ». A ce titre, « il ne peut accepter d'être mis en cause alors qu'il est l'acteur le plus actif pour la défense de la filière laitière française dans son ensemble ».