Baser la retraite agricole sur les 25 meilleures années ne profiterait qu'aux exploitants disposant des meilleurs revenus, estime la Confédération paysanne, qui prend le contre-pied d'une pétition lancée par la FNSEA.
« Une simulation faite par la MSA en 2006 montre que, dans le cadre réglementaire actuel, l'application des 25 meilleures années ne modifie en rien le niveau de retraite de 70 % des paysans français, alors qu'ils consacrent près de 50 % de leur revenu en cotisations sociales pour cause de plancher de prélèvements », explique la Confédération paysanne dans un communiqué diffusé mardi. « Par contre, la tranche des 25 % d'agriculteurs à plus haut revenu verra sa retraite augmenter de plus de 20 % alors qu'ils consacrent moins de 30 % de leur revenu aux cotisations sociales, puisqu'à l'inverse, un plafonnement de cotisations les exonère pour partie. »
La simulation de la MSA, que la Confédération joint à son communiqué, calcule qu'un alignement du régime des non-salariés agricoles sur ceux des salariés, artisans et commerçants serait « fortement pénalisant pour les faibles revenus ».
La FNSEA propose à la signature, sur son site Internet, une « Pétition nationale adressée au président de la République » (2) qui estime notamment que, « comme dans les autres régimes des secteurs privés, les futures retraites doivent être calculées sur les 25 meilleures années et non plus sur la totalité de la carrière ».
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