La sécheresse est le problème d'aujourd'hui dans les pays du Sud, et celui de demain à cause du changement climatique. Aussi, de nombreux programmes de recherche se sont penchés depuis quelques années sur l'amélioration de la tolérance des plantes à la sécheresse.
La fondation Farm a réalisé un état des lieux de la recherche sur ce thème en 2010, se rendant dans des laboratoires nationaux, internationaux et privés. Elle a présenté son étude le 7 décembre 2010.
« Les réponses morphologiques et physiologiques développées par les plantes pour résister à la sécheresse sont sous contrôle génétique », explique Laure Gaufichon, auteure de l'étude. Deux techniques permettent d'exploiter ces mécanismes génétiques. La première fait appel à la sélection assistée par marqueurs (qui produit des variétés conventionnelles), la seconde fait appel à la transgénèse (et produit des OGM).
« Le maïs occupe l'essentiel des travaux de recherche, parce qu'il est cultivé à grande échelle dans le monde, qu'il est particulièrement sensible au stress hydrique et qu'il offre la possibilité d'obtenir des hybrides », précise Laure Gaufichon.
La recherche sur la tolérance à la sécheresse du maïs se concentre aux USA. La voie privilégiée est la sélection assistée par marqueurs. Deux variétés (conventionnelles) tolérantes à la sécheresse issues des travaux de Pioneer et Syngenta sont annoncées pour 2011 aux Etats-Unis. Monsanto et BASF ont opté pour la transgénèse et prévoient de commercialiser aux Etats-Unis, en 2012, une variété OGM contenant le gène bactérien cspB.
En Afrique, un projet nommé WEMA (Water Efficient Maize for Africa) vise à délivrer sur le marché africain des variétés de maïs tropicaux permettant des gains de rendement de 20 à 35 % à l'horizon de 2017. La fondation Bill et Melinda Gates est le principal financeur de ce projet, mené en partenariat avec le CIMMYT (Centre international de recherche sur le maïs) et Monsanto.