«Dans le Lot-et-Garonne, ce sont les serristes qui ont le plus souffert de la tempête» du week-end dernier, a indiqué la chambre d'agriculture du département dans une première estimation des dégâts transmise vendredi.
Ce sont surtout les serres de type tunnel qui ont été touchées et «nous estimons que 350 ha (sur les 500 ha du département) ont été endommagés, voire complètement détruits. L’urgence est de les débarrasser et de les remonter pour protéger les cultures en place (fraise et salade)», poursuit-elle.
Concernant les séchoirs à tabac, «90% ont été touchés à des degrés divers (50 ha de séchoirs), et il faut les remettre en route rapidement pour les semis de la fin de février», ajoute la chambre du Lot-et-Garonne..
L'arboriculture (pruniers, kiwi, pommiers, noyers, noisetiers) a souffert à un degré moindre (filets paragrêles, arbres détruits ou tordus...), estime-t-elle.
«En pruniers d’ente, la tempête a frappé l’ensemble de la zone de production su Sud-Ouest, avec des dommages très dispersés, souvent quelques arbres cassés ou renversés dans de très nombreux vergers. Toutefois, on constate des dégâts importants dans quelques zones relativement restreintes.»
«Quelques premiers sondages du Comité économique du pruneau nous laissent penser que l’étendue des dégâts pourrait concerner environ 50.000 à 60.000 arbres, soit un tiers environ de l’amplitude de la tempête de 2006, mais avec un nombre d’arbres à relever quasi identique, autour de 30.000. Toutefois, l’avancement de la saison fait que l’urgence est un peu moindre qu’en 2003 et 2006, ce qui devrait réduire la difficulté de l’intervention», explique l'organisation.
«Au niveau des élevages, quelques bâtiments ont été endommagés (toitures partiellement envolées, quelques bâtiments de volailles ont explosé avec les pertes en conséquence) mais les handicaps majeurs ont été l'absence d'électricité et d'eau, qui ne sont pas encore totalement résolus. Les groupes électrogènes ont manqué», constate-t-elle.
Pour le secteur forestier, «la peupleraie de la vallée de la Garonne est détruite au moins à 50%, la forêt de pins maritimes de notre secteur landais est touchée comme en Gironde et dans les Landes», ajoute-t-elle.
La chambre d'agriculture rappelle qu'elle a activé une cellule de crise qui travaille tous les jours depuis le 24 janvier et qui sera encore active ce week-end et les semaines à venir.
Lire également: