Le ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot a déclaré lundi que le gouvernement allait se prononcer dans la journée sur l'avenir de l'entreprise Spanghero, au cœur du scandale de la viande chevaline en lieu et place de bœuf dans des plats préparés.
Le gouvernement a suspendu jeudi l'agrément vétérinaire pour cette entreprise de Castelnaudary (Aude), une mesure qui a mis au chômage technique quelque 300 employés.
« Dans la journée, nous aurons le résultat de l'enquête qui a été menée sur place, dans l'usine à Castelnaudary, par la brigade vétérinaire et qui nous permettra de dire ce qu'il advient de l'activité de l'entreprise mais je comprends très bien le désarroi des salariés », a-t-il déclaré sur France Inter.
Pressé de savoir si la décision sera bel et bien prise ce lundi, M. Garot s'est voulu ferme : « Ce soir, avec Stéphane Le Foll (le ministre de l'Agriculture, NDLR), nous dirons ce qu'il en est de l'activité industrielle et de savoir si elle peut être continuée, prorogée. »
Il a expliqué que le gouvernement fondera sa décision sur les éléments de l'enquête sanitaire. « Nous agirons avec discernement, il y a des faits de justice et nous attendons les faits sanitaires dans la journée. »
Il a rappelé que le rôle du gouvernement était de protéger les consommateurs, mais qu'il n'y avait pas de risque sanitaire à « sa connaissance » pour l'instant.
La société Spanghero, rachetée en 2009 à la famille Spanghero par la coopérative basque Lur Berri, est accusée d'avoir revendu de la viande chevaline comme viande bovine utilisée ensuite dans plus de 4,5 millions de plats frauduleux vendus dans 13 pays européens.
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