D’après les enquêtes menées par UbiFrance à la fin 2008 et au début de 2009 auprès de consommateurs américains de vins français, la France bénéficie aux États-Unis d’une bonne identification comme pays producteur de vin, devant les vins californiens et italiens, ainsi que d’une bonne notoriété, rapporte FranceAgriMer, à la suite d'une communication faite au Salon de l'agriculture lundi.
Selon ces enquêtes, pour le consommateur américain, le vin français apparaît comme le meilleur vin au monde. Mais cette reconnaissance qualitative est de plus en plus concurrencée par les vins californiens et italiens.
Toutefois, si de nombreux consommateurs américains reconnaissent la France comme un pays producteur de vin de très bonne qualité, peu sont capables de citer le nom d’une région de production pour l’associer à l’origine France. De manière générale, on peut constater que la connaissance des régions viticoles françaises est faible, sauf pour les ménages qui disposent de revenus élevés, des ménages les plus âgés ou des femmes (pour la Provence).
Le champagne présente le plus fort degré de familiarité devant le bordeaux. La familiarité des jeunes est particulièrement faible pour les appellations Beaujolais, Vallée de la Loire ou Alsace.
L’enquête montre cependant que le vin français est souvent associé à de grands événements par les américains. Il est jugé beaucoup moins adapté aux occasions plus informelles (à la maison ou au restaurant), tandis que les vins des autres origines sont considérés comme plus adaptés à la plupart des circonstances de consommation. Le vin français est celui qui est le plus susceptible d’être consommé moins d’une fois par an.
Les vins français jouissent aussi d’un fort taux d’achat (et de rachat) après dégustation et d’un bon rapport qualité/prix. Ils sont, par contre, souvent présumés chers et difficiles à apprécier, peu attractifs en rayon (image de vin traditionnel).
Perspectives pour les vins français sur le marché américain Le marché américain reste un marché difficile (baisse de consommation en volume et en valeur), avec encore toutefois une bonne valorisation moyenne, rapporte également FranceAgriMer. Selon l'office agricole, les évolutions à moyen terme dépendent de la rapidité avec laquelle les États-Unis sortiront de la crise. À long terme (cinq ans), les perspectives sont jugées beaucoup plus positives avec un retour certain des vins importés (nécessaire diversification de l’offre et hausse de la consommation individuelle en fonction de la répartition ethnique de la population et de l’ouverture des zones américaines non productrices). Pour la France, les perspectives de court et moyen terme devraient se traduire par des pertes de parts de marché et des pertes de volume. Une nouvelle hausse des ventes est attendue après la crise, avec la possibilité notamment de profiter de l’attrait du consommateur américain pour des vins plus modernes et des vins de cépage. |