Mise à zéro des restitutions pour l'exportation, embargo russe, baisse de la consommation intérieure notamment du fait de la météo de cet été... Les interprofessions de la dinde (Cidef), du poulet de chair (CIPC) et du canard à rôtir (Cicar) ont profité du Space, le salon international de l'élevage à Rennes, pour lister les difficultés rencontrées par la filière de la volaille de chair.
Jusqu'au début d'août 2014, la France exportait annuellement 20.000 tonnes de viande de volaille vers la Russie pour un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros. « En plus de ce manque à gagner, c'est l'effet multiplicateur sur la baisse généralisée des prix des viandes qui impacte le plus les filières », analysent les interprofessions.
Au premier semestre de 2014, les abattages français de volailles baissent globalement de 2,2 % par rapport à 2013 : -2,7 % en poulets, - 3,9 % en dindes. La production de canards est en progression de 2,8 %. Plusieurs raisons à cela : la diminution des exportations de poulets, une baisse des poids moyens des dindes, la reprise des importations allemandes de canards.
Les interprofessions en appellent au « civisme, notamment en restauration collective, pour privilégier les produits français et éviter la “double peine” sur les prix ». Et de suggérer un étiquetage systématique de l'origine des viandes de volaille à l'image de ce qui existe pour la viande bovine.
« Nous devons également devenir aussi compétitifs que nos voisins, lancent les interprofessions. Il va nous falloir trouver des leviers de compétitivité pour valoriser au maximum les investissements réalisés dans les élevages. »