Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a affirmé jeudi que la restructuration de la filière avicole française était « un enjeu », alors que le volailler Doux a été maintenu sous observation jusqu'au 30 novembre 2012 par le tribunal de commerce de Quimper.
« L'enjeu qui est devant nous, c'est la restructuration de la filière avicole française, parce qu'on ne peut pas s'en tenir là », a-t-il expliqué sur RMC.
Ce dernier a également fustigé l'inaction de l'ancienne majorité dans le secteur. « Depuis 10 ans, rien, ou si peu, n'a été fait », selon lui.
Sur le dossier Doux, il a également réaffirmé qu'il n'y aurait pas d'argent public et d'engagement de l'Etat sans contrepartie sur l'emploi et la modernisation de l'outil de production, tout en défendant le rôle de l'Etat dans le dossier.
« Si l'on pose l'exigence de notre indépendant alimentaire, de notre souveraineté alimentaire, alors on est sur un secteur stratégique, alors l'Etat a le droit, la responsabilité d'être là », a souligné le ministre.
« Aujourd'hui, nous importons 40 % du poulet que nous consommons », a-t-il également affirmé.
M. Garot a indiqué avoir réuni l'ensemble des élus des sites concernés mercredi soir au ministère et avait également appelé les repreneurs.
« Je veux convaincre les uns et les autres de faire une offre, de faire en sorte qu'un maximum d'emplois puissent être sauvés dans chacun des sites. Ce ne sera pas chose facile », a-t-il expliqué.
Le tribunal de commerce de Quimper a donné mercredi une chance de relance au groupe Doux en permettant le maintien de la période d'observation du volailler breton jusqu'au 30 novembre, tout en mettant en liquidation le pôle frais, déficitaire, qui emploie 1.700 personnes sur près de 4.200.
Cependant, le tribunal a fixé au 10 août la date de dépôt des offres de reprise de « Doux frais », l'une des 23 sociétés du groupe, et au 10 septembre la fin de la période d'activité.
Une audience d'étape se tiendra le 9 octobre pour les 22 autres sociétés du groupe.
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