A l'équilibre

Le prix des céréales a peu évolué, lundi sur Euronext. Vers 17h30, le contrat blé novembre 2014 valait 187,25 €/t (inchangé), le maïs même échéance se négociant 175,50 €/t (+ 0,50 €/t).

Les cours du blé européen ont d'abord légèrement progressé, lundi, à la faveur d'un rebond technique et d'un léger recul de l'euro face au dollar, qui rend la céréale plus compétitive. Le blé européen est « un peu aidé par la parité monétaire mais il s'agit davantage d'une hausse technique », la nouvelle montée de tension en Ukraine liée au contentieux sur le gaz avec la Russie n'ayant « pas encore d'impact » sur le marché, a expliqué à l'AFP Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés.

En France, la notation des cultures de blé par l'organisme public FranceAgriMer est en léger recul, à 72 % contre 74 % la semaine dernière, mais toujours supérieure à l'an passé à la même époque (68 %). « Le déficit hydrique n'a pas été entièrement levé au printemps » dans l'est du pays, commente Agritel dans une note.

Au niveau mondial, hormis la sécheresse dans une partie de la Russie, la météo reste « favorable à la maturation des cultures », ajoute Agritel. Selon le cabinet conseil, la campagne d'exportation des céréales de la récolte 2013/2014 touche à sa fin en Ukraine et en Russie, où les chargements ont nettement ralenti.

En Espagne, des inquiétudes pèsent sur la récolte de céréales en Castille-Léon (1^e région productrice de blé du pays) : la récolte pourrait chuter de 40 % cette année à cause de l'effet successif des pluies de l'hiver, de la sécheresse d'avril-mai et de plusieurs maladies, explique Damien Vercambre (Inter-Courtages).

La Jordanie a lancé un appel d'offres pour 100.000 tonnes de blé et 100.000 tonnes d'orge.

En France, sur le marché physique, le blé gagnait 1 €/t à la mi-journée alors que le maïs restait stable.

Les prix des transports de matières premières sèches ont chuté la semaine dernière. Indice phare du marché, le Baltic Dry Index a fini, vendredi 13 juin, à 906 points, au plus bas depuis la mi-juin 2013, contre 989 points une semaine auparavant.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales), a terminé à 582 points vendredi, au plus bas depuis octobre 2012, contre 727 points une semaine auparavant. « Quelques chargements supplémentaires en provenance du Golfe du Mexique ces derniers jours n'ont pas réussi à stopper le déclin des tarifs dans l'Atlantique à cause de l'abondance de tonnage » disponible sur le marché des Panamax, expliquent les analystes du courtier maritime Braemar Seascope. « Dans le Pacifique, le marché n'a également pas réussi à renverser sa tendance baissière, les prix restant faibles », ajoutent-ils.