Bien orientées

Les prix des céréales ont légèrement progressé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé mai 2012 valait 211,25 €/t (+ 0,75 €/t) tandis que le contrat maïs juin 2012 s'échangeait 209 €/t (+ 1,25 €/t).

Les cours du blé et du maïs sont restés bien orientés, lundi, sur un marché à terme européen (Euronext) rendu inquiet par les dégâts du gel et profitant du léger recul de la monnaie européenne.

Les pertes hivernales se précisent et sont particulièrement importantes dans l'est de la France. Selon une enquête réalisée par Offre & demande agricole à la fin février auprès de 347 agriculteurs répartis sur l'ensemble du territoire, 220.000 ha de blé devraient être ressemés (soit 4 % de la surface de blé en France) au profit de l'orge.

De son côté, Agritel estime que « les dégâts de gel sur les céréales à paille devraient favoriser une hausse des emblavements de maïs, tant en Europe de l'ouest que sur l'Ukraine, dont le rôle sur la scène internationale pourrait devenir prépondérant ».

Le recul de l'euro (repassé vendredi soir sous 1,32 dollar) a également apporté son soutien au marché européen.

« Le bilan fin de campagne 2011/2012 français restera tendu à la faveur notamment d'une bonne demande de la part de nos clients habituels, le Maghreb », estime Agritel dans sa note hebdomadaire diffusée ce lundi. « Cette région est particulièrement affectée cette année par la sécheresse et le froid, entraînant des besoins d'importations plus importants, notamment de la part de l'Algérie et du Maroc. »

Par ailleurs, « le marché est dans l'attente du prochain rapport mensuel de l'USDA [jeudi 8 mars] que les opérateurs anticipent haussier, avec de nouvelles révisions à la baisse en Amérique latine », a expliqué un analyste.

Selon l'AGPM, « la demande en maïs se maintient sur le marché européen, en particulier en alimentation animale. Le maïs accentue sa compétitivité sur ce segment du marché et cote actuellement 3 €/t de moins que le blé rendu Pontivy. Il semble cependant que l'offre soit limitée, avec peu de vendeurs », note l'AGPM dans sa note de marché hebdomadaire diffusée ce lundi.