Bonne orientation

Les cours des céréales se montraient fermes, jeudi. Sur Euronext, le blé échéance mai 2011 gagnait 3,25 €/t et clôturait à 272,50 €/t, le maïs juin 2011 progressait de 0,75 €/t, à 239 €/t.

Aux Etats-Unis, le blé et le maïs affichaient un léger repli, en première partie de séance à Chicago. La hausse du dollar pesait sur la tendance. Celle-ci était également marquée par des prises de profit et par les résultats hebdomadaires des ventes à l'exportation, publiés par l'USDA. Ces chiffres étaient plutôt porteurs pour le maïs, avec des ventes de plus de 1,2 Mt, décevants pour le blé, avec 565.000 tonnes, contre 1 Mt réalisé les semaines précédentes.

Le marché du maïs était également attentif aux décisions qui pourraient être prises par l'Ukraine pour accorder de nouveaux quotas à l'exportation.

Aux Etats-Unis, la situation climatique reste préoccupante après les chutes de neige de ces derniers heures. Dans le Midwest et le Sud du pays notamment, les zones cultivées en blé d'hiver n'ont pas reçu une couche de neige suffisamment épaisse pour être protectrice et sont soumises à des conditions atmosphériques très rigoureuses. De nouveaux dégâts sur des cultures déjà médiocres en raison de la sécheresse ne seraient pas à exclure, selon certains analystes.

Cet épisode hivernal sévère s'accompagne par ailleurs de problèmes de logistique, avec une tension sur les livraisons rapprochées.

Sur le pourtour méditerranéen, dans un contexte politique et social toujours explosif, les pays importateurs tentent de constituer des stocks de réserve afin de limiter la hausse des denrées alimentaires. C'est ainsi que l'Arabie Saoudite aurait annoncé un achat de 2 millions de tonnes de blé dans les prochains mois.

Le marché français de l'orge reste assez calme. Le marché européen est en partie alimenté par les volumes d'intervention remis en vente par Bruxelles et la concurrence de l'Australie est présente à l'international.

Le maïs progresse un peu, dans le sillage du blé, mais les importations en provenance de pays tiers, vers l'Union européenne, sont assez actives, ce qui limite la hausse des cours.

L'euro baissait à près de 1,36 dollar, en séance, contre plus de 1,38 la veille.