Décrochage

Les prix des céréales ont chuté, mardi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé sept. 2015 valait 201,50 €/t (- 2,75 €/t), le maïs août 2015 se négociant 187,50 €/t (- 4 €/t).

Après la crise grecque qui a déprimé les marchés, ce sont les fonds spéculatifs qui ont contribué mardi à enfoncer les cours des céréales européennes, a expliqué à l'AFP Damien Vercambre, de la Société Inter-Courtage.

Par ailleurs, lundi soir, l'état d'avancement des cultures américaines, le « crop progress », s'est avéré meilleur qu'attendu alors que le marché prévoyait une révision en baisse des perspectives. « Cette tendance, même faible, a suffi à stabiliser » les craintes. Désormais, prédit M. Vercambre, c'est vers la France que se concentre l'attention avec la fin des très fortes chaleurs mais l'absence persistante de pluies : six départements (Eure-et-Loir, Loiret, Indre, Dordogne, Lot et Tarn-et-Garonne) ont d'ores et déjà interdit l'irrigation du maïs. Pour la plante, c'est le pire moment car elle atteint une période essentielle à son développement : « tout se joue dans les 15 jours qui viennent. Or, si le thermomètre se calme, on ne voit toujours pas de pluie. Ça devient critique », note le courtier qui remarque que les dégâts sur le blé, sans doute réels, restent difficiles à estimer à ce stade.

Côté maïs aussi, « les répercussions des fortes chaleurs, mais surtout de l'absence de précipitations, sont encore difficiles à quantifier en raison de l'hétérogénéité du territoire français. Mais le marché intègre déjà une dégradation marquée du potentiel en raison de l'absence de pluies dans les prévisions météo des 10 prochains jours, et ce en pleine floraison des maïs », observe l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire.