Publié le jeudi 20 mars 2014 - 18h51
Les prix des céréales ont reculé, jeudi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé mai 2014 valait 211,75 €/t (- 1,50 €/t), le maïs même échéance se négociant 185,50 €/t (- 1 €/t).
Mercredi en fin de journée, « les cours du blé ont évolué en nette hausse sur la place parisienne dans le sillage du marché de Chicago. Les inquiétudes sur les dégradations des cultures persistent », explique Offre et demande agricole.
« Les blés dans les Grandes Plaines américaines auraient reçu, depuis le début de l'année 2014, deux fois moins de pluie que la normale, et les prévisions météorologiques n'annoncent pour l'instant aucune précipitation sérieuse pour les semaines à venir », ajoute Agritel dans une note.
Cultivé dans ces régions, le blé Hard Red Winter (HRW) « représente la moitié de la production de blé américaine, 40 % des exportations, un beau produit meunier qui sert à faire du pain dans pas mal de pays du monde », explique Damien Vercambre, de la société Inter-Courtage.
Les prix du maïs ont été entraînés par ceux du blé, sachant que « la bonne demande sur le marché de l'alimentation animale permet toujours de soutenir les prix, dans un contexte où le maïs demeure compétitif par rapport au blé », analyse Agritel.
Dans la région de la mer Noire, l'Union russe des grains a annoncé la suspension des négociations sur la création d'un pool céréalier incluant la Russie, l'Ukraine et le Kazakhstan, dont le premier objectif était d'amoindrir la concurrence directe entre ces pays, rapporte Agritel. « La tenue de pourparlers sans Kiev est jugée absurde », explique le cabinet conseil.
Les exportations états-uniennes de maïs ont gardé une « bonne dynamique » au cours de la semaine du 7 au 13 mars, grâce aux inquiétudes sur l'Ukraine. Les ventes se révèlent largement supérieures aux attentes du marché, avec plus de 745.000 tonnes pour la campagne 2013/2014, à destination de la Colombie, du Japon, de la Chine et de l'Egypte. Les chargements frôlent les 930.000 tonnes.
« La dynamique reste bonne », en partie grâce aux craintes liées à la crise en Ukraine, l'un des principaux exportateurs mondiaux de maïs, relève M. Sébastien Teucher, analyste chez Agritel. « Les opérateurs se sont dit qu'il fallait sécuriser les approvisionnements en maïs » auprès d'autres fournisseurs, explique M. Damien Vercambre (Inter-courtage), et cela malgré des prix en hausse.
Le blé états-unien s'est lui aussi bien vendu la semaine dernière, avec plus de 400.000 tonnes sur la campagne 2013/2014, et environ le même volume expédié en Corée du Sud, au Japon ou au Nigeria. Mais ces chiffres restent encore inférieurs au rythme qu'il faudrait pour atteindre l'objectif d'exportation de 30 millions de tonnes que se sont fixé les Etats-Unis cette année, estime en substance Sébastien Teucher.
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