Nette baisse

Les prix des céréales ont nettement reculé, mardi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé janvier 2014 valait 205,75 €/t (- 3,25 €/t), le maïs même échéance se négociant 176,50 €/t (- 3 €/t).

Le marché européen des céréales était en nette baisse, mardi, sous le coup de nombreuses prises de bénéfices, à quelques heures de la publication du rapport mensuel de l'USDA qui devrait confirmer de bons niveaux de stock.

Les opérateurs n'attendent pas de surprises à ce stade, indique Damien Vercambe, de la société Inter Courtage, selon qui les bilans américains sont très bons en maïs et ce sont « surtout les bilans de fin de campagne qui seront importants ». « Le marché du maïs peut-il encore baisser, c'est la question, mais, pour le moment, les exportations américaines, depuis octobre, se concentrent surtout sur le soja et il faudra juger d'ici un mois », estime-t-il.

En France, sur le marché de gré à gré, l'ensemble des céréales étaient orientées à la baisse à la mi-journée.

La Chine aurait refusé, sur les quinze derniers jours, l'entrée de 180.000 tonnes de maïs en provenance des Etats-Unis contenant des traces d'OGM (le MIR 162, non autorisé à ce jour et en cours d'évaluation par les autorités chinoises), indique l'AGPM dans sa note de marché hebdomadaire.

De même source, il restait au 5 décembre 200.000 ha de maïs à récolter en France, dont les trois quarts dans le sud de l'Aquitaine et le sud de Midi-Pyrénées. « Malgré des activités sur le nord de l'UE qui reprennent suite à des retards de livraisons originaires de la mer Noire et un secteur amidonnier qui crée de la demande en privilégiant les origines françaises, le maïs français souffre d'un manque de compétitivité à l'export. La demande espagnole est actuellement satisfaite par des imports pays tiers et on parle actuellement de 150.000 à 500.000 tonnes de maïs ukrainien contractualisées par les fabricants d'aliment du bétail pour des livraisons entre décembre et mai sur la Bretagne », indique encore l'AGPM.