Nette reprise

Les prix des céréales ont rebondi, mardi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2013 valait 197 €/t (+ 3,50 €/t), le maïs août 2013 se négociant 219,50 €/t (+ 2,25 €/t).

Les prix des céréales ont progressé, mardi, sur des marchés européens et américains soutenus par un bon courant d'affaires mais sous la pression de l'arrivée des récoltes.

Les conditions climatiques optimales qui règnent aux États-Unis favorisent un développement satisfaisant des cultures de maïs et permettent une bonne progression des récoltes de blé, ont indiqué mardi les autorités agricoles américaines (USDA).

Dans les 18 États où se concentre le maïs, le ratio des cultures jugées « bonnes à excellentes » progresse d'un point à 68 % par rapport à la semaine dernière, contre 40 % l'an passé à la même époque. L'USDA prévoit une production de 355 millions de tonnes (Mt) de maïs cette année. Malgré les fortes précipitations du printemps, les surfaces plantées en maïs restent supérieures à 39,4 millions d'hectares.

Concernant les cultures de blé d'hiver, le ratio de celles jugées « bonnes à excellentes » reste stable à 34 %, tandis que les blés de printemps sont « bons à excellents » à 72 %, contre 68 % la semaine passée et 66 % l'année passée. Les moissons de blé d'hiver progressent de manière significative aux Etats-Unis puisqu'elles sont désormais réalisées à 57 %, contre 43 % la semaine passée, mais cette progression ne parvient pas à rattraper la moyenne des cinq dernières années (64 %).

Sur la scène internationale, le courant d'affaires reste soutenu depuis une semaine. En moins d'une semaine, la Chine a acheté 1,32 Mt de blé américain. L'Iran et l'Algérie sont aussi aux achats pour de grosses quantités de céréales.

En France, la production de blé tendre est estimée à 35,9 Mt, « légèrement supérieure à celle de 2012 malgré un rendement en baisse à 71,9 q/ha », selon les dernières prévisions du ministère de l'Agriculture. Les surfaces consacrées au maïs grain sont pour l'instant prévues en hausse, à 1,7 million d'hectares, « mais des incertitudes persistent » en raison des difficultés d'ensemencement dans le Sud-Ouest liées aux inondations.

L'euro est passé, mardi, sous 1,28 dollar.

Les prix des transports de matières premières sèches se sont repliés la semaine dernière, interrompant presque un mois de hausse continue. Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI) a fini, vendredi 5 juillet, à 1.099 points, contre 1.171 points une semaine auparavant.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales), a terminé à la semaine presque stable, à 1.008 points contre 1.007 points sept jours auparavant, après avoir atteint mercredi son plus haut depuis début mai, à 1.017 points.

« L'activité de transports des céréales, qui avait tenu bon les deux semaines précédentes, commence à montrer des signes de fatigue », explique-t-on chez Braemar Seascope. La forte demande de transports des céréales depuis la côte est de l'Amérique du Sud avait soutenu l'augmentation des tarifs des panamax ces derniers temps.