Petite hausse du blé

Le prix du blé a légèrement progressé, mardi sur Euronext. Vers 17h30, le contrat novembre 2014 valait 174,25 €/t (+ 1 €/t), le maïs même échéance se négociant 154 €/t (- 0,25 €/t).

Alors que les marchés des céréales ont rebondi lundi à Chicago, « les craintes de voir une tension sur les blés meuniers s'intensifient alors que les blés fourragers restent déprimés », estime Agritel dans une note. Selon une de ses analystes, Caroline Bitton, « il faudra attendre la fin de la semaine pour un premier bilan de campagne de cette année problématique ». Les conditions climatiques perturbent désormais aussi les moissons en Allemagne.

Pour l'heure, « les acheteurs privilégient les achats en cash à prix fixes plutôt que le marché à terme trop risqué », indique Germain Bour, directeur de la coopérative Cérépy. Vu la mauvaise qualité des blés déjà récoltés, « les deux silos de livraison possibles, celui de la Socomac et celui de Sénalia, à Rouen, commencent à revoir les normes de réception pour le blé destiné au Matif » [marché à terme], assure-t-il.

En France, « les récoltes de blé sont interrompues par la pluie et la qualité se dégrade très rapidement, observe l'AGPM dans sa note économique hebdomadaire. Les lots présentant des qualités meunières sont recherchés et font l'objet d'un bonus de 5 €/t. Les lots fourragers enregistrent, quant à eux, une décote de 35 €/t. »

« En maïs, quelques affaires se traitent sur le nord de l'UE, en couverture sur la fin d'été. En nouvelle récolte, les blés viennent alourdir le bilan fourrager, ce qui pèse, une fois de plus sur les prix du maïs français », constate encore l'AGPM.

En Ukraine, la récolte de blé et celle d'orge arrivent à leur terme dans la partie sud du pays, note Agritel qui dispose d'un bureau sur place et annonce un possible rendement record en blé avec 3,8 t/ha, alors que 80 % de la surface a été récoltée.