Publié le lundi 14 avril 2014 - 18h07
Le prix du blé a fortement progressé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat mai 2014 valait 213,50 €/t (+ 3,75 €/t), le maïs juin 2014 se négociant 188,75 €/t (+ 1,75 €/t).
Les cours des céréales européennes ont évolué en nette hausse, lundi, en raison d'inquiétudes ravivées au sujet de l'Ukraine, menacée d'éclatement. « Les bruits de botte font peur. Le marché se met en protection », a résumé pour l'AFP Edward de Saint-Denis, de la société Plantureux et Associés, alors que les insurgés armés pro-russes continuaient lundi de tenir tête au gouvernement pro-européen dans l'est de l'Ukraine.
« Les craintes de dysfonctionnements dans les chargements et surtout sur le potentiel de récolte 2014 (refont) surface », souligne Agritel, qui avait déjà averti vendredi que les problèmes de financement rencontrés par les agriculteurs ukrainiens risquaient de déboucher sur « une baisse de la production 2014, tant en maïs qu'en blé ». L'Ukraine est le 3e exportateur mondial de maïs, le 6e de blé.
Sur le plan commercial, le blé français a une nouvelle fois été exclu du dernier appel d'offre égyptien, portant sur 230.000 tonnes de blé, et remporté par la Russie, la Roumanie et l'Ukraine. En revanche, les 450.000 tonnes de blé achetées par l'Algérie en fin de semaine dernière sont « sans doute français(es) », selon Damien Vercambre, de la société Inter-Courtage.
En France, sur le marché physique, les prix du blé et du maïs étaient également en hausse, lundi à la mi-journée.
« Le maïs français s'échange via le Rhin, mais n'intéresse pas preneur au-delà des Pyrénées », analyse l'AGPM dans sa note économique du lundi. « Au-delà de la concurrence à l'export, le débouché alimentation animale marque le pas. La consommation de céréales par les fabricants d'aliment du bétail français est en retrait, en corrélation avec les baisses des volumes de production des filières dindes et porcs. »
Les prix des frets maritimes ont poursuivi leur déclin la semaine dernière, en raison d'une demande insuffisante. Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI) a fini, vendredi 11 avril, à 1.002 points, son plus bas niveau depuis huit mois, contre 1.205 points une semaine auparavant.
Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales), a terminé à 782 points vendredi, son plus bas niveau depuis dix mois, contre 822 points une semaine auparavant. « Les volumes de céréales en provenance de l'Amérique du Sud se sont redressés mais restent à des niveaux très faibles », ont détaillé les analystes du courtier maritime Braemar Seascope.
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