Publié le mardi 02 septembre 2014 - 17h58
Les prix des céréales ont peu évolué, mardi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2014 valait 173,25 €/t (- 0,50 €/t), le maïs même échéance se négociant 151,50 €/t (- 0,25 €/t).
Le marché européen des céréales a continué d'évoluer doucement mardi, faute d'indicateurs nouveaux et de débouchés, après un long week-end de fermeture à Chicago pour cause de Labor Day (Fête du Travail américaine).
La forte disponibilité annoncée sur les marchés mondiaux a tendance à tirer les cours à la baisse, en particulier pour le maïs. Cependant, les risques de guerre entre l'Ukraine et la Russie évitent encore l'effondrement des cours alors que, pour le moment, les expéditions en provenance de la région restent soutenues, note Agritel.
Le cabinet conseil, qui dispose d'une antenne à Kiev, relève également que la récolte de céréales dites précoces en Ukraine est désormais terminée : le ministère local de l'agriculture fait état de 24,3 millions de tonnes (Mt) de blé et de 9,3 Mt d'orge, sans compter la Crimée. « Le rendement final en blé devrait approcher les 4 t/ha », un record, selon Agritel, puisque le meilleur rendement moyen jusqu'alors s'élevait à 3,66 t/ha (en 2008). Et ce alors même qu'en raison de « contraintes financières, les agriculteurs n'ont pas appliqué les doses d'engrais initialement souhaitées ».
De son côté, Damien Vercambre (Inter-Courtage) insiste sur la robustesse des exportations ukrainiennes : elles ont atteint 4,7 Mt en juillet-août, toutes céréales confondues, « soit 47,5 % de plus que l'année dernière ».
En France, sur le marché physique, les prix restent inchangés dans un marché qui peine à revenir aux affaires malgré le retour des opérateurs.
Nouvelle augmentation des stocks de grains
Selon le site Vigie Matières Premières, à la fin de la campagne 2014/2015, « nous devrions connaître une nouvelle augmentation des stocks mondiaux de grains, d'une amplitude supérieure à celle imaginée fin juin, en blé et surtout en maïs. En effet, l'été s'est déroulé de manière quasi-idéale aux USA et dans l'ensemble de l'hémisphère nord pour la céréale fourragère. Coté blé, la quantité est plus importante qu'initialement prévu. Par contre, la qualité panifiable sera loin d'être aussi disponible qu'en 2013/2014. Cela rebat les cartes en meunerie, où la prime sur certains blés a logiquement progressé. Idem pour l'alimentation animale où les primes du blé fourrager sont en chute libre, relançant la compétition avec le maïs. »
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