Rebond grâce à l'euro

Les prix des céréales ont progressé, mardi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2014 valait 159 €/t (+ 1,50 €/t), le maïs même échéance se négociant 142,50 €/t (+ 1,50 €/t).

Les céréales européennes se sont affichées en hausse, mardi, grâce au recul de l'euro face au dollar qui les rend plus compétitives. « On rattrape également un peu de retard sur le marché américain », qui a terminé en hausse lundi sur fond d'inquiétudes en raison du retard pris par les chantiers de récolte de maïs et de soja aux Etats-Unis, a expliqué à l'AFP Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés.

L'Algérie, habituellement premier client de la France, a acheté 600.000 tonnes de blé, principalement en Europe du Nord, avec seulement une faible part de blé français, notent les analystes.

« Malgré les quelques ventes sur l'Egypte, les blés français peinent à s'exporter », souligne le cabinet Agritel dans une note. « Les volumes sourcés France à destination de l'Algérie seront bien inférieurs cette année à ceux de l'an passé, qui s'étaient affichés à 5,7 millions de tonnes pour la campagne 2013/2014 », estime Agritel.

En France, sur le marché physique, les prix de toutes les céréales étaient orientés en hausse ce mardi.

FranceAgriMer table sur une production française de maïs de 16,2 millions de tonnes (Mt) cette année (+ environ 500.000 tonnes de maïs grain humide). « Une prévision prudente avec un potentiel de hausse, quand les opérateurs se basent plutôt sur un niveau de production compris entre 17 et 17,5 Mt », commente l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire.

« L'origine française retrouve de la compétitivité sur le nord et le sud de l'UE. Le maïs du Sud-Ouest retrouve également la route de l'Espagne. Toutefois, avec l'arrivée des récoltes et par anticipation d'une nouvelle évolution des droits de douanes, les exportateurs concurrents pourraient se révéler plus agressifs en dégagement », note encore l'AGPM.