Publié le lundi 18 août 2014 - 18h16
Le prix du blé a reculé, lundi sur Euronext. Vers 17h30, le contrat novembre 2014 valait 171,75 €/t (- 2 €/t), le maïs même échéance se négociant 153,75 €/t (- 0,75 €/t).
Les cours des céréales européennes ont reculé, lundi, effaçant les gains enregistrés vendredi grâce aux tensions en Ukraine, grand pays exportateur, et pâtissant de la très bonne récolte annoncée en Russie.
Les investisseurs semblent un peu rassurés au lendemain d'une réunion à Berlin entre les chefs de la diplomatie russe, ukrainienne, française et allemande, alors qu'Euronext avait enregistré vendredi « un rebond en blé dans un volume d'échanges de plus de 18.000 lots », rappelle Agritel dans une note.
Les cours souffrent aussi des bonnes prévisions de récolte en Russie, qui « ajoutent de la pression au marché mondial du blé » alors que l'offre est déjà abondante, remarque Arnaud Saulais (Starsupply Renewables). Les agriculteurs russes ont déjà récolté à la mi-août 62,1 millions de tonnes (Mt) de céréales, soit 25 % de plus qu'à la même date l'an dernier, annonçait vendredi le ministère de l'Agriculture russe. La Russie, l'un des premiers exportateurs mondiaux de céréales, espère une récolte dépassant les 100 Mt cette année, contre 92 Mt en 2013 qui constituait déjà une bonne année.
Globalement, le marché européen est « très calme car beaucoup d'opérateurs sont en vacances », note Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés.
En maïs, « le potentiel se dégrade sur la Mer Noire », indique l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire. « Après bientôt un mois de fortes chaleurs, sans pluies, les potentiels de productions se dégradent en Ukraine (centre et est), ainsi qu'en Russie. Ces conditions défavorables pour les maïs de la Mer Noire pénalisent localement les rendements. Des ajustements qui ne semblent pas avoir été intégrés dans le dernier rapport USDA qui n'apporte pas de correction par rapport au mois dernier, avec notamment un potentiel de 27 Mt sur l'Ukraine. Notons également que les tensions entre l'Ukraine et la Russie restent vives. A l'approche des récoltes, l'approvisionnement de l'Ukraine en gaz, indispensable au séchage, reste incertain », souligne l'AGPM.
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