Publié le mercredi 09 juillet 2014 - 18h22
Les « faucheurs volontaires » ont été reçus mercredi au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, pour contester l'appui politique envers le projet de recherche Genius auxquel ils s'opposent. Cet entretien intervient après l'occupation des locaux de l'Inra à Lyon par les faucheurs, le 25 juin dernier, ce qui leur avait permis d'obtenir un accord du ministère pour les recevoir.
Le programme Genius, pour "Genome engineering improvement for useful plants of a sustainable agriculture", a débuté en septembre 2012 et devrait durer 7 ans. Il s'intéresse à l'acquisition et à l'amélioration de méthodes d'ingénierie cellulaire et d'augmentation des capacités de transgénèse pour la validation de gènes d'intérêts agronomique sur 9 espèces cultivées (blé, maïs, riz, colza, tomate, pomme de terre, peuplier, pommier et rosier).
Les « faucheurs volontaires » dénoncent ce programme de recherche, car pour eux « cette recherche est destinée à produire de nouvelles variétés brevetées de plantes cultivables transgéniques », ce qui va à l'encontre de l'interdiction du maïs OGM sur le territoire français, actée en juin dernier. Ils parlent d'un « double discours » du gouvernement, qui lui, fait la distinction entre la recherche en laboratoire jugée comme fondamentale, et la culture OGM en plein champ.
De plus, ce projet est issu de financements public-privé, ce à quoi répondent les « faucheurs », « nous refusons que l'argent public serve à la recherche sur les OGM transgéniques ! Nous refusons que la recherche publique serve à développer de nouveaux OGM pour des entreprises privées ». Leurs revendications s'orientent vers un arrêt complet du programme Genius.
En guise de proposition, les « faucheurs volontaires » ont transmis au gouvernement, un document proposant d'autres pistes de réflexion pour la recherche variétale. Intitulé « Une autre recherche est possible », celui-ci est co-signé par Christophe Bonneuil (historien des sciences et chargé de recherche au CNRS), Isabelle Goldringer (chercheuse en génétique végétale à l'Inra) et Pierre-Henri Gouyon (biologiste français).
Ronan Moinet
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jeudi 10 juillet 2014 - 10h00
Quelle bande d'attardés! En ce qui concerne les semences, même endehors des OGM pas une seule graine n'est actuellement vendue par le secteur public! Dans ce cas autant supprimer tous les centres de recherche publics (agricoles et pourquoi pas médicaux si on adopte le même principe). Le crétinisme de ces gens est consternant, d'autant que beaucoup de ces recherches visent à produire des semences de cultures résistantes à la sécheresse ou permettant des d'économies d'intrants (valorisation de l'azote, résistance aux maladies. J'e'spère que le ministre va se contenter de les écouter par courtoisie (et encore c'est déjà bien, car en fait ils ont montré leurs méthodes de délinquants))