Publié le jeudi 27 janvier 2011 - 18h59
De nombreux pays européens, la France en tête, semblent avoir abusé largement en 2010 des possibilités de dérogations offertes par l'Union européenne pour utiliser des pesticides interdits, dénoncent mercredi les ONG Pesticide Action Network Europe et Générations Futures.
« On est passé en Europe de 59 cas de dérogations en 2007 à 321 en 2010 ! », soit une augmentation de 500 %, dénoncent les organisations non gouvernementales dans un rapport.
« Le nombre de matières actives faisant l'objet de dérogations a aussi considérablement augmenté », précisent-elles. Sur 152 maintenant autorisées, « dans la vaste majorité des cas, ce sont des pesticides de synthèse avec un profil environnemental et sanitaire dangereux », précisent-elles.
L'article 8.4 de la directive européenne 91/414 offre aux Etats-membres de l'UE la possibilité d'utiliser durant 120 jours, à condition que les cultures soient menacées par « un danger imprévisible qui ne peut être maîtrisé par d'autres moyens ».
Or le rapport met largement en doute la vraisemblance du « danger imprévisible » dans un grand nombre de ces dérogations.
Les ONG citent la France, « maintenant clairement le champion européen de ces moyens détournés », en passant de 0 dérogations en 2007 à 74 en 2010, poursuit le texte. Elle est suivie en 2010 par la Grèce (54 dérogations contre 6 en 2007), le Portugal (31 contre 1 en 2007), puis Chypre (18 contre 0 en 2007). L'Autriche et l'Allemagne seraient également coutumières de ces dérogations.
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