Le blé se termine enfin, le tournesol démarre

Les conditions météo de cette fin de semaine devraient permettre, enfin, de terminer les récoltes de blé tendre.

Au début de septembre en Haute-Normandie, il restait encore 20 % à collecter en bordure de mer. « La dernière fois qu'on a récolté aussi tard, c'était en 2008 », se rappelle un opérateur de la région. Pour l'instant, les analyses ne montrent pas de problèmes de temps de chute de Hagberg. Plus au nord, des parcelles restaient aussi à moissonner, environ 40.000 à 50.000 t (soit 5 % environ) dans le Ternois, l'Hesdinois et l'arrière-pays boulonnais. Les PS devraient être bas, autour de 70-72 kg/hl, et ces blés devraient partir en alimentation animale.

La situation dans ces zones est toutefois sans aucune mesure avec les autres régions confrontées à d'importants problèmes de qualité. Les organismes stockeurs poursuivent à un rythme effréné les analyses de Hagberg pour les lots collectés afin de mieux connaître la « cuvée de 2014 ».

Face à cette conjoncture inédite, qui touche notamment les régions intermédiaires, l'AGPB (Association générale des producteurs de blé) a demandé le 28 août au ministre de « réunir d'urgence l'ensemble des partenaires de la filière concernés pour décider la mise en place d'un comité de suivi de campagne et d'un observatoire sur lequel ce dernier pourra s'appuyer ».

En tournesol, les résultats sont prometteurs. Les parcelles les plus précoces sont récoltées depuis le week-end dernier dans le Sud-Ouest. « Les premières tendances semblent plutôt bonnes, analyse Vincent Lecomte du Cetiom, même si l'état sanitaire reste variable avec ponctuellement du phomopsis à cause de l'humidité des mois de juin et juillet. »

Dans le Centre, les récoltes débutent tout juste. Une attention toute particulière devra être portée à la moisson afin d'éviter l'égrenage des capitules atteints par le sclérotinia et le botrytis notamment.

I. E., C. F., et F.M.