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« Pour une Pac rééquilibrée en faveur des secteurs les plus fragiles » (AG FNB)

Publié le vendredi 08 février 2013 - 17h40

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Couplage, verdissement, convergence... étaient au menu de la table ronde que la Fédération nationale bovine (FNB) a organisé le 7 février 2012 à Guéret (Creuse) lors de la seconde journée de son assemblée générale.

 

L'organisation syndicale a réuni les représentants des quatre associations spécialisées en ruminants de la FNSEA pour tenter d'arrêter une position commune sur la réforme de la politique agricole européenne en cours. Réforme dont les négociations pourraient s'accélérer dans les semaines et les mois à venir puisque les chefs d'Etat sont parvenus vendredi à un accord sur le budget européen.

 

La FNB, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), la Fédération nationale ovine (FNO), la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec) sont tous partisans d'une aide couplée. « Nous avons demandé un couplage à la vache laitière sinon c'est la porte ouverte à la décapitalisation, détaille Thierry Roquefeuil, le président de la FNPL. Nous ne demandons pas de réduire la PMTVA mais on souligne le besoin de couplage. »

 

Le problème est que l'enveloppe disponible pour le recouplage est limitée à 10 % du budget dans la proposition de la Commission européenne. Le Parlement a proposé de réviser ce pourcentage à la hausse. « Si on a quelque chose qui se rapproche de 15 %, ça donnera une marge de manœuvre pour les vaches allaitantes, le lait de montagne... », a précisé Philippe Vinçon, le directeur des relations internationales au ministère de l'Agriculture.

 

Autre point sur lequel il apparaît possible de trouver un terrain d'entente : la « surdotation » des hectares de fourrages au lieu des 50 premiers hectares de SAU comme le ministre le propose. « Est-ce que la France, dans la dernière ligne droite des négociations, quand les autres délégations seront fatiguées, sera capable de faire passer un soutien différencié des hectares pour les ruminants ? demande Pierre Chevalier au représentant du ministre. Avez-vous écrit la petite phrase qui va bien [pour l'obtenir, NDLR] à Stéphane Le Foll ? »

 

Autre point de consensus, la gestion des prairies permanentes. « Il ne faut pas recommencer avec cette PHAE, insiste Serge Préveraud, le président de la FNO. Il nous faut une approche économique de la gestion de l'herbe. » Le pourcentage de 5 % pour le retournement des prairies naturelles ne satisfait ni la FNO, ni la FNB qui voudraient davantage de souplesse pour que les exploitations gagnent des marges de manœuvre en termes d'autonomie. « Faut-il fusionner la PHAE avec les ICHN, demande Dominique Daul, le secrétaire général adjoint de la FNB. Ou bien trouver un mécanisme pour garder les deux ? »

 

Ce qui est sûr, en revanche, c'est que personne ne souhaite que la gestion du second pilier revienne aux régions. « On entend parler de politique nationale via les régions, reprend Thierry Roquefeuil. Notre vocation est de garder l'argent pour l'élevage, et non de financer d'autres budgets pour aller vers une nouvelle tranche de décentralisation. » Le devenir de ce second pilier et la révision du zonage est aussi une source d'inquiétude pour les associations spécialisées de la FNSEA.

 

Si un rééquilibrage des soutiens en faveur de l'élevage apparaît comme indispensable à toutes ces organisations, elles soulignent un autre point pour lequel elles entendent se battre : les prix à la production. Et les producteurs de viande bovine ne veulent pas laisser penser à certains maillons de leur filière, que seule une révision de la Pac sauvera l'élevage. « Les aides, c'est la moitié du sujet, prévient Jean-Pierre Fleury. La filière et son organisation, c'est l'autre moitié. »

 

Eric Roussel

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Les commentaires de nos abonnés (1)
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Lamentable

samedi 09 février 2013 - 10h28

arrêtez d'exiger le couplage des aides bovines. Vous nous obligez à continuer à produire de la viande alors que l'on pourrait produire des céréales. Moins de bovins c'est réduire l'offre et ainsi permettre à ceux qui ne peuvent pas faire autre chose que de l'élevage de mieux vendre. On s'en fout de faire vivre la filière,ses salariés et ses présidents. Il faut que les éleveurs s'en sortent sans chercher à prendre l'argent aux céréaliers comme le font les volailles,canards et porcs qui pourtant consomment des céréales
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