Publié le jeudi 02 septembre 2010 - 18h50
Le marché des matières premières agricoles est un « terrain de jeu » des fonds spéculatifs et doit devenir plus transparent pour limiter les hausses excessives des prix, a affirmé jeudi le président de Nestlé, Peter Brabeck.
« Lorsque les biens virtuels négociés sur les marchés sont 38 fois supérieurs aux biens matériels, (...) cela est un signe que ce secteur est devenu un terrain de jeu pour les fonds spéculatifs et autres spéculateurs », estime-t-il.
« Il faudrait rendre (le marché des matières premières agricoles) plus transparent. Il faudrait établir les mêmes règles que pour les autres marchés spéculatifs », propose-t-il.
« Ce que fait Nestlé, c'est d'acheter de plus en plus de matières premières directement auprès des agriculteurs (plutôt que par des intermédiaires), contribuant ainsi à réduire quelque peu la spéculation », met en avant le patron du groupe agroalimentaire.
« Tant que le fossé entre la demande et l'offre s'élargit, les prix vont augmenter. On ne peut pas fixer les prix, mais on peut empêcher ces pics spéculatifs. Si vous voulez vraiment empêcher une hausse des matières premières (agricoles), il n'y a qu'une solution : ne pas utiliser d'aliments pour produire du biocarburant », affirme-t-il.
« Les prix des matières premières agricoles ont été stables et ont même reculé pendant ces trente dernières années. C'est l'un des rares secteurs où cela a été le cas. Cela est dû au fait que la productivité agricole de ces vingt dernières années a été plus importante que la croissance de la population mondiale », observe Peter Brabeck.
« Ces dix dernières années, la productivité a reculé et la croissance de la population a augmenté. Cela a engendré un déséquilibre et la demande a dépassé l'offre. Ce déséquilibre s'accélère pour deux raisons : la croissance de la population et les habitudes alimentaires », poursuit-il.
« S'ajoute à cela la décision politique – à mon avis une grave erreur – d'utiliser des produits agricoles pour les transformer en biocarburant. Cette décision politique a entraîné une demande supplémentaire, qui a provoqué une hausse des prix », ajoute le président de Nestlé.
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NE VENDEZ PLUS AUX SPECULATEURS
jeudi 02 septembre 2010 - 21h47
ILS VONT FINIR PAR TUER CE QUI RESTE DE L AGRICULTURE...IMPOSSIBLE DE RESTER ENTREPRENEUR SANS SIMULATIONS PREVISIONNELLES SUR DES BASES SOLIDES ET RELATIVEMENT STABLES...SANS CELA IL FAUT JETER L EPONGE ET ARRETER DE PRODUIRE SI ON DOIT VENDRE A DES PRIX RAISONNABLES 1 ANNEE SUR 3...CES IRRESPONSABLES AVEC LE TELEPHONE ET LEURS APPETITS DE VOLEURS VONT CASSER NOS PAYSANS...