Le 2 juillet, le CGAAER1 a rendu un rapport sur la situation du bâti agricole en zone péri-urbaine depuis le début de la politique d'aménagement territoriale durable engagée par l'Etat en 2000. Le document se concentre notamment sur les interprétations au niveau départemental de cette politique via le cas des hameaux agricoles dans l'Hérault.
Le GTAUT2 de l'Hérault a notamment mis en œuvre le regroupement des constructions agricoles, que ce soit des bâtiments résidentiels ou des hangars de stockage, sous la forme de nouveaux hameaux. Ces regroupements bénéficient d'un prix intermédiaire entre le foncier constructible et le foncier agricole mais également de trois formules juridiques visant à garantir la destination agricole des constructions à plus ou moins long terme.
La mixité des campagnes pas toujours au rendez-vous
Le but des hameaux agricoles de l'Hérault varie d'une commune à l'autre. Certaines visent à recréer du lien entre agriculteurs et citadins, tout en gardant les villages vivants. Dans ce cas, le hameau est accolé à une zone résidentielle. Dans d'autres cas, la zone agricole est excentrée pour maintenir la « paix sociale » et éviter les conflits avec les riverains.
Si les regroupements apportent un intérêt aux agriculteurs en termes de logistique, d'entraide et de mise en commun d'outils, ils favorisent également un rapprochement entre les différents acteurs des hameaux agricoles en lieu et place des « relations de bon voisinage » qu'ils pouvaient avoir auparavent avec les riverains. Concernant la mixité sociale des campagnes, la solution de l'Hérault n'a donc pas toujours apporté les solutions escomptées. De plus, le rapprochement des hangars agricoles peut amener à une concentration des nuisances notamment liées à la « concentration des pollutions chimiques », indique le CGAAER.
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(1) Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux
(2) Groupes de travail agriculture, urbanisme et territoire