Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, a clôturé jeudi 10 décembre 2009 les Assises nationales de l'enseignement agricole public. Dans ses conclusions, le ministre affirme une ambition: «Renouer un pacte nouveau entre l'enseignement agricole public et la société française.»
Après trois mois d'échanges, les acteurs du monde éducatif ont arrêté soixante mesures, s'articulant autour de trois grandes orientations:
- une «meilleure territorialisation de l'offre de formation», autour de la région,
- une «redéfinition du socle de compétences de l'enseignement agricole public», en intégrant toutes les formations liées à l'agriculture, l'alimentation et au développement durable,
- et enfin, un renforcement des liens entre l'enseignement agricole et la recherche.
Malgré la fierté du ministre à présenter son «pacte renouvelé», les mesures prises ne satisfont pas tous les acteurs. «Dès l'ouverture de ces assises, le Snetap-FSU a souligné avec force combien les attentes des personnels et des usagers devaient être prises en considération (moratoire sur les suppressions de postes, les fermetures de classes...), a réagi le principal syndicat du secteur. Pour l'essentiel, ces annonces ne sont pas de nature à stopper le déclin de l'enseignement agricole public et à redonner la confiance perdue des personnels et des usagers. Ce n'est pas dans les orientations fixées aujourd'hui par le ministre que l'on peut trouver la moindre volonté d'une quelconque ambition pour l'EAP !»
Sur la question des moyens budgétaires, Bruno le Maire a tenu à rappeler que «les assises ne s'y résumaient pas», tout en confirmant «l'effort important» apporté par le gouvernement à la rentrée de 2009 (rétablissement de 60 équivalents temps plein) et pour la rentrée de 2010 (amendement sénatorial en cours de discussion, prévoyant le rétablissement de 50 équivalents temps plein).
Le Snetap-FSU fera connaître à la rentrée de janvier 2010 les détails d'une «mobilisation indispensable».