Les organisations agricoles d'Ile-de-France (FDSEA, JA, chambre régionale) ont déploré que, en raison de la hausse des cours, « certains médias spéculent déjà sur de futures augmentations des prix alimentaires à base de blé (pain, pâtes, viandes) », mercredi, dans un communiqué.
« Echaudés par les mesures de plafonnement des prix de 24 produits alimentaires prises en Russie et par les cris d'alarme du secteur animal, ils tentent de monter en épingle une hypothèse inflationniste qui ne possède aucun fondement rationnel », estiment les organisations.
« En France la situation est clairement différente et il est tout à fait fallacieux de faire croire à la population que les tarifs de la baguette de pain vont augmenter », expliquent les agriculteurs d'Ile-de-France.
Ils rappellent que « le prix du blé ne rentre que pour 5 % dans le prix de la baguette ».
« Le prix de la tonne de blé est actuellement de 180 euros, ce qui permettra à peine de couvrir les coûts de production étant donné la chute de 25 % des soutiens européens aux céréaliers qui entre en vigueur cette année », poursuivent-ils.
« D'autre part les farines utilisées en 2010 ont été achetées par contrats par les meuneries sur la moisson de l'année dernière, donc avec un prix du blé de l'ordre de 100 euros la tonne ».
« Par ailleurs, jusqu'à l'année dernière, les prix du blé ont fortement chuté mais aucune baisse de prix de ces denrées alimentaire n'a été constatée », ajoutent les organisations agricoles d'Ile-de-France .
En outre, elles mettent en avant « que le secteur agroalimentaire joue un rôle important dans l'équilibre de la balance commerciale française. Contrairement à 2007, le bas niveau de l'euro favorise largement les exportations européennes, qui ont doublé au cours des trois premières semaines de la campagne 2010-2011. Que demander de plus dans un contexte de déficit étatique croissant et de rigueur budgétaire ? ».
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