La Coordination européenne Via campesina et la Confédération paysanne, qui en est membre, ont appelé « les gouvernants européens à plus de cohérence entre les politiques de sécurité alimentaire et leur expression au sein de la FAO », dans un communiqué.
La session plénière du Comité de sécurité alimentaire (CSA), du 11 au 16 octobre 2010 à Rome, a pour objectif principal de fixer un cadre stratégique pour affronter les problèmes de la faim dans les années à venir, rappellent-elles.
Via Campesina « souhaite rappeler la responsabilité énorme de l'Union européenne, des différents gouvernements européens et des entreprises européennes dans la crise mondiale d'accès à l'alimentation et dans son aggravation en 2007-2008 ».
« Avec ses politiques agricoles, commerciales et financières qui impliquent une dérégulation constante des marchés agricoles et financiers, l'UE a contribué à créer les conditions de la faim », affirme l'organisation.
« Si l'UE déclare pendant le CSA que les petits paysans et paysannes sont prioritaires pour résoudre le problème de la faim au niveau mondial, elle devrait être cohérente et appliquer ce critère dans le développemt de toutes ses politiques et notamment dans le développement de la nouvelle Pac », poursuit Via Campesina.
« Les prises de position de l'UE au sein du CSA, espace de la gouvernance mondiale pour l'agriculture et l'alimentation, doivent être le résultat d'un processus démocratique et transparent où le Parlement européen doit prendre toute sa place », estime-t-elle.
« La nouvelle Pac doit prendre en compte ce cadre de gouvernance mondiale et arriver à une cohérence majeure entre le discours international de l'UE et ses politiques », ajoute-t-elle.