En hausse

Les prix des céréales ont progressé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2014 valait 208 €/t (+ 2 €/t), le maïs juin 2014 se négociant 185,75 €/t (+ 2 €/t).

Les cours des céréales européennes se sont orientés en hausse, lundi, en raison des inquiétudes suscitées par l'aggravation de la crise en Ukraine et par la sécheresse sur le blé américain.

En Ukraine, 3^e exportateur mondial de maïs et 6^e de blé, « les tensions sur le port d'Odessa, principal port d'expédition, sont de nature à susciter des craintes sur la logistique à venir », estime Agritel dans une note. Le pays arrivant en fin de campagne, « le rythme de chargement mensuel a ainsi été divisé par deux depuis la mi-avril », ajoute le cabinet conseil.

Les cours mondiaux des céréales sont aussi dopés par la sécheresse qui touche les régions productrices de blé aux Etats-Unis, tandis que la Corn Belt (zone principale de production de maïs) souffre de l'humidité. Les résultats de la dernière observation de terrain « ont montré une production de blé la plus faible depuis 1996 dans le Kansas », premier Etat producteur de blé d'hiver, souligne Offre et demande agricole.

Sur le plan commercial, l'Egypte a acheté 110.000 tonnes de blé pour livraison en juin à la Russie et à l'Ukraine. L'appel d'offres a une nouvelle fois échappé au blé français. L'Arabie saoudite a lancé un appel d'offre pour 550.000 tonnes de blé tendre.

L'AGPM prévoit 3,21 millions d'hectares de maïs en France cette année : c'est 20.000 ha (- 0,6 %) de moins qu'en 2013.

« La baisse du cours mondial [du maïs] reste sans effet sur les cotations françaises (185 €/t Fob Bordeaux), alors que les certificats d'imports sur l'UE atteignent désormais les 12 Mt, dont 52.000 t contractées sur la France cette semaine », indique l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire. « De plus, le repli du fret maritime favorise l'arrivée de maïs originaire du continent américain (Nord et Sud) sur l'UE et le Nord Afrique. Ainsi, 200 à 350 kt de maïs canadien pourraient parvenir prochainement sur l'Europe (notamment en Irlande). Autant d'importations pays-tiers sur l'Union qui réduisent les perspectives d'exports pour le maïs français ».