Publié le lundi 26 mai 2014 - 17h41
Les prix des céréales ont sensiblement reculé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2014 valait 192,75 €/t (- 2,50 €/t), le maïs juin 2014 se négociant 173,75 €/t (- 2 €/t).
Les cours européens des céréales ont fléchi, lundi, le bon état des cultures présageant d'une récolte abondante, dans un volume d'affaires ralenti par la fermeture de la bourse de Chicago pour le Memorial Day. « La climatologie est excellente, la situation en Ukraine se stabilise un peu », ce qui explique la baisse des cours, a expliqué à l'AFP Edward de Saint-Denis de la société Plantureux et Associés.
En France, 75 % du blé est jugé dans un état « bon à très bon » par FranceAgriMer, en hausse par rapport à la semaine précédente.
A l'international, les analystes rassemblés au salon Global Grain de Chicago la semaine dernière se sont montrés « sceptiques sur les chiffres de l'USDA (ministère américain de l'Agriculture, ndlr) sur les estimations de production aux Etats-Unis », selon Michel Portier, directeur du cabinet Agritel. « Ils pensent que l'USDA surestime systématiquement le potentiel de production du pays. Chaque année qui passe, c'est encore plus criant », a-t-il expliqué à l'AFP.
Pour estimer la production de maïs et de soja, l'USDA se base sur les semis qui ont déjà été faits et sur des estimations de rendements. Mais, pour ces dernières, le ministère utilise « une droite de régression linéaire, comme si ça devait augmenter de manière mathématique ». Or, « même s'il y a du progrès génétique », ces rendements ne peuvent pas augmenter indéfiniment, souligne M. Portier.
Pour le blé, les opérateurs pensent que l'USDA a minimisé les conséquences du froid sur les cultures des quatre grands Etats producteurs (Texas, Kansas, Oklahoma, Arkansas). Le marché du blé pourrait donc être « moins baissier » pour la prochaine récolte que ce que laissent penser les prévisions de l'USDA, selon M. Portier.
Sur la scène commerciale, la Tunisie a acheté 50.000 tonnes de blé et le Kazakhstan s'est engagé à en vendre 100.000 tonnes à la Chine pour la prochaine récolte. L'Indonésie a fait l'acquisition de 125.000 tonnes auprès de pays de la mer Noire.
Sur le marché du maïs, « l'activité reste calme », observe l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire. « Quelques ventes ont été enregistrées à destination de l'Espagne, mais aussi vers le Royaume-Uni et l'Irlande. A l'approche des récoltes de céréales à paille, les contraintes logistiques devraient se faire ressentir pour pouvoir accueillir la nouvelle moisson. Ces difficultés, associées aux prévisions de production mondiale et à la compétitivité des maïs pays tiers, devraient exercer une pression sur les prix à court terme. »
En France, sur le marché physique, blé et maïs étaient en baisse à la mi-journée.
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