En nette baisse

Les prix des céréales ont chuté, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2014 valait 176,25 €/t (- 3 €/t), le maïs même échéance se négociant 160,25 €/t (- 2,75 €/t).

Les cours des céréales européennes ont reculé lundi, sur fond d'inquiétudes sur la qualité du blé, en raison des pluies tombées en pleine moisson, notamment en France. « Plus il pleut, plus cela dégrade les qualités, plus le (marché) plonge », estime Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. Selon lui, le blé coté sur le marché à terme ne bénéficie pas d'assez de garanties de qualité, notamment sur le taux d'amidon, un critère important pour la qualité boulangère du blé.

« Les opérateurs français affichent de plus en plus d'inquiétudes face à la qualité de la récolte qui apparaît dégradée sur une large partie du pays » en raison des divers épisodes pluvieux, constate également Agritel. D'assez nombreux cas de blés ayant germé sur pied ont été rapportés. « A l'inverse, ce sont de bonnes surprises qui se dessinent sur le nord des plaines américaines avec des rendements bien supérieurs aux premières coupes enregistrées sur les états du Sud », rapporte encore le cabinet conseil.

Après une fin de semaine dernière marquée par le crash d'un vol de Malaysia Airlines en Ukraine, qui avait ravivé les inquiétudes sur l'offre en céréales de la mer Noire, « les traders s'intéressent davantage aux récoltes qu'aux tensions politiques entre l'Ukraine et la Russie car certains d'entre eux pensent qu'il n'y aura pas de rupture d'approvisionnement en blé de la part de ces pays », souligne Arnaud Saulais, de Starsupply Renewables.

En Egypte, premier importateur mondial de blé, « la réforme du système du pain subventionné pourrait réduire les importations de blé de 30 % », selon Damien Vercambre (Inter-Courtage), qui cite le gouvernement égyptien.

En Russie, le bon démarrage de la moisson laisse espérer une récolte de céréales dépassant les 100 millions de tonnes (Mt), contre 92 Mt en 2013, qui constituait déjà une bonne année, a estimé lundi le Premier ministre russe. « La situation concernant la récolte n'est pas mauvaise, les rendements sont élevés », s'est félicité Dmitri Medvedev lors d'une réunion gouvernementale. « Les conditions météorologiques sont meilleures cette année que l'an dernier et nous avons donc des raisons pour de bonnes prévisions, peut-être de l'ordre de 97 Mt, et si tout se passe bien nous dépasserons la barre des 100 Mt », a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement a précisé que le résultat final dépendrait en grande partie des conditions de stockage des céréales moissonnées.

Les prix des transports de matières premières sèches ont poursuivi leur déclin la semaine dernière. Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI) a fini, vendredi 18 juillet, à 732 points, soit son plus bas niveau depuis le début janvier 2013, contre 814 points une semaine auparavant. Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales), a terminé à 586 points vendredi, au plus bas depuis deux semaines, contre 679 points une semaine auparavant.