Recul après la catastrophe en Ukraine

A l'approche de la clôture vendredi sur Euronext, le blé échéance novembre 2014 était en baisse de 3,75 €/tonne à 179,25 €/t, et le maïs même échéance diminue de 2,50 €/t à 162,50 €/t.

Après une forte hausse jeudi en fin de séance à l'annonce de la catastrophe aérienne en Ukraine, les cours des céréales européennes reculent. En effet, les inquiétudes sur cette grande zone productrice de maïs et de blé ont été ravivées.

Il y a eu un mouvement de panique en lien avec le marché américain. Le décrochage de vendredi matin confirme que pour l'instant le prix du blé n'a pas vocation à rester sur les niveaux de jeudi soir. Les cours du blé repartaient également à la baisse à la Bourse de Chicago dans les échanges électroniques précédant l'ouverture, après avoir été dopés par les craintes sur l'offre en mer Noire qui ont rendu le blé américain plus attractif.

Les experts se demandent si les conflits géopolitiques ne vont pas stopper la baisse des prix alors que les cours des céréales ont subi une importante chute depuis début mai, en raison des bonnes perspectives de production à travers le monde.

En France, les préoccupations sur la qualité du blé en train d'être moissonné restent très présentes, après des pluies qui ont fait germer sur pied une partie de la récolte. La proportion reste encore à évaluer. Dans la zone Centre et Nord-Est, les premiers résultats des analyses sur les blés tendres confirment un taux de grain germé supérieur à l'an dernier.

La prévision météorologique pluvieuse de ce week-end pousse à une accentuation par les producteurs des coupes dans les zones où les blés tendres sont déjà mûrs afin d'éviter de nouvelles dégradations de qualité.

En moyenne, seulement 5 % des surfaces de blé tendre ont été moissonnées en France au 14 juillet, une proportion qui monte autour de 15 % dans les régions du Sud, selon FranceAgriMer.