Repli du maïs

Le prix du maïs a reculé, mardi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat novembre 2014 valait 158,25 €/t (- 1,50 €/t) tandis que le blé même échéance se négociait 177 €/t (+ 0,75 €/t).

« Les primes bougent énormément » en fonction des dernières informations relatives à l'avancée des récoltes, remarque Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés, faisant référence aux primes appliquées aux cargaisons de blé fraîchement récolté, en fonction notamment de leur qualité (qui permet une utilisation pour la meunerie ou seulement pour l'alimentation animale). Les craintes portent sur les cas de blés germés sur pied, observés dans de nombreuses régions après la fraîcheur et les pluies du début juillet.

« Les nombreuses coupes effectuées en fin de semaine et durant le week-end confortent pour le moment des rendements supérieurs aux attentes en blé tendre avec, dans de nombreux endroits, des qualités décevantes », rapporte Agritel. « Plus de 50 % de la moisson de blé aurait été récoltée dans les régions Champagne-Ardenne et Centre », estime Arnaud Saulais, de Starsupply Renewables.

Aux Etats-Unis, l'avancée de la moisson se situe « dans la moyenne », note Agritel, avec 75 % des surfaces déjà récoltées. La qualité semble meilleure que ce qui était attendu après la mauvaise météo de l'hiver, avec « 70 % des blés jugés dans un état bon à excellent », rapporte Agritel.

Sur le plan commercial, les pays de la mer Noire ont vendu entre 130.000 et 140.000 tonnes de blé au Pakistan et 60.000 tonnes à l'Egypte.

Les cours du maïs pâtissent des conditions climatiques « idéales sur la Corn Belt » américaine, qui laissent espérer une bonne récolte, estime Agritel, même si « le bas prix n'incite pas les (agriculteurs) américains à se positionner à la vente ». Dans le même sens, l'AGPM écrit, dans sa lettre économique hebdomadaire diffusée lundi soir que, « pour l'instant, rien ne permet d'envisager une hausse des prix à court terme, d'autant plus qu'un débouclage des positions longues des fonds pourrait venir contrebalancer une tendance haussière. »

En France, « hormis quelques dégâts très localisés, occasionnés par la météo de la semaine passée, les maïs profitent de bonnes conditions de développement (83 % jugés bons à excellents selon Céré'Obs) », rapporte encore l'AGPM. « Les récoltes de céréales à paille sont quant à elles pénalisées par les conditions humides. Les blés germés viennent consolider les volumes de blé fourrager. L'écart de prix entre les blés panifiables et les blés fourragers sera important cette année. Une décote qui devrait faciliter l'incorporation de blé par les fabricants d'aliments du bétail au dépend du maïs », estime encore l'AGPM.

En France, sur le marché physique, les prix des différentes céréales évoluaient en ordre dispersé à la mi-journée, avec des différences marquées sur le blé en fonction des régions et des qualités.