Flambée du maïs

Le prix du maïs s'est envolé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat mars 2015 valait 166 €/t (+ 4,75 €/t), le blé même échéance se négociant 201,50 €/t (+ 2,50 €/t).

Le marché européen des céréales a entamé la semaine en forte hausse avec le retour des opérateurs aux affaires et la dégringolade de l'euro (passé sous 1,20 dollar lundi), susceptible de stimuler les ventes internationales. Un mouvement similaire était observé aux Etats-Unis en cotation électronique à la bourse de Chicago, avec le blé américain dopé par les craintes de grand froid sur les plaines, selon Arnaud Saulais, analyste chez Starsupply Commodity Brokers.

« Le complexe céréalier reste orienté à la hausse, porté par la chute de l'euro et par l'instauration de la taxe russe à l'exportation » qui entrera en vigueur le 1^er février, assure Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux et Associés. La mesure annoncée à la fin décembre vise à protéger le marché intérieur alors que l'effondrement du rouble pousse les producteurs russes à vendre leur blé à l'étranger.

La taxation des exportations russes s'annonce « favorable au blé français sur le marché international. Même si on a déjà bien vendu, les stocks restent encore importants », ajoute Edward de Saint-Denis. Pour autant, le marché hexagonal reste calme : « C'est une reprise en douceur : les opérateurs reprennent leurs postes mais sont en réunion, c'est toujours comme ça » après les fêtes, constate-t-il.

« La saga russe entretient les flammes haussières sur la céréale meunière, alors que la bonne activité intérieure aux USA et le déblocage du dossier chinois sur les OGM alimentent la progression du maïs », constate également le site internet Vigie Matières Premières.

A l'inverse, la Turquie a annoncé l'arrêt des importations de coproduits comportant des traces d'événements OGM non autorisés et a déjà refusé des chargements en provenance des Etats-Unis, indique l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire.

A la mi-journée, les rares échanges sur le marché physique français témoignaient d'une hausse de 3 €/t sur le blé et de 4 €/t sur le maïs.