Le blé recule

Les cours du blé continuaient de perdre du terrain vendredi, et atteignaient 115 €/t rendu Rouen, soit une baisse de plus de 10 €/t en une semaine. Sur Euronext, l'échéance janvier 2009 cédait 1,25 €/t (clôture à 124,75 €/t jeudi), mars 2009 reculait de 1,50 €/t (clôture à 125,25 €/t jeudi), à l'approche de la fin de la séance.

Le blé américain restait lui aussi mal orienté. Sur les marchés à terme, les produits agricoles et d'autres matières premières comme le pétrole pâtissent de la crise économique et financière.

Aux Etats-Unis, les ventes de blé à l'exportation semblent affectées par le renforcement du dollar. Par contre le blé européen bénéficie encore d'une bonne demande à l'international, en témoignent les 505.000 tonnes de certificats octroyés par Bruxelles en une semaine (10,4 Mt depuis le 1er juillet).

La concurrence est toutefois très importante sur le marché mondial, ce qui met les prix sous pression. Les récoltes ont toutefois pris de retard en Australie en raison de mauvaises conditions climatiques, et la qualité de la moisson serait en partie affectée.

D'importants pays importateurs sont au marché: le Maroc pour 300.000 tonnes et le Pakistan pour 500.000 tonnes.

Les cours de l'orge restent calés au niveau de l'intervention, et ceux du maïs s'en rapprochent après un net recul cette semaine.

Les volumes de céréales fourragères sont très importants sur le marché communautaire. Les offres à l'intervention atteignent 34.814 tonnes depuis le 1er novembre, dont plus de 21.000 tonnes en Hongrie (maïs et orge), 9.600 tonnes en Slovaquie (orge principalement) et 3.400 tonnes d'orge en Allemagne.