Publié le lundi 01 décembre 2014 - 16h24
Les prix du blé a fortement progressé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat janvier 2015 valait 187,50 €/t (+ 3,25 €/t), le maïs même échéance s'échangeant 153,50 €/t (+ 1,25 €/t).
Les craintes de dégâts hivernaux sur les blés russes et une éventuelle réduction des exportations de Moscou ont fait grimper les cours du blé lundi, et, dans une moindre mesure, ceux du maïs.
Les températures ont chuté à - 15°C dans le centre de la Russie, sans neige pour protéger les cultures du risque de gel hivernal, ce qui pourrait faire chuter de 20 % la production en 2015, selon des estimations d'analystes russes rapportées par le cabinet Agritel.
La Russie a annoncé vendredi « la mise en place de mesures additionnelles de contrôle des céréales » exportées afin de « réduire le volume des exportations » dans l'éventualité d'une mauvaise récolte 2015, rapporte Damien Vercambre, de la société Inter-Courtage. Une taxe flottante sur les blés exportés a aussi été évoquée. Moscou pourrait ainsi chercher à éviter de se retrouver dans une situation similaire à celle de 2010, quand sécheresse et incendie avaient fait flamber les cours. Mais rien n'est joué pour l'instant car les régions du centre de la Russie cultivent en majorité du blé semé au printemps, qui échappe donc en général aux rigueurs hivernales, rappelle M. Vercambre.
Côté maïs, « l'activité à l'export ralentit, sur le portuaire ainsi que vers l'Espagne, indique l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire. Les prix se maintiennent, et ce malgré l'abondance de la récolte, la forte disponibilité de blés fourragers et l'arrêt des protections douanières... »
« Nous vivons une année particulièrement atypique, où jamais la bataille entre céréales fourragères n'aura été aussi violente », a commenté lundi le site Vigie Matières Premières. « Le blé meunier est en effet aux abonnés absents. Après la France, les USA, la CEI et le Canada, l'Australie et l'Argentine seraient prêtes à faire faux bond. Nous nous enfonçons donc dans un marché à deux vitesses, où la prime pour les blés de qualité ne peut que se renchérir dans les prochains mois. Attention aussi au riz, dont le déficit mondial s'accroît nettement cette saison. »
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