Publié le jeudi 13 mars 2014 - 18h16
Le prix du blé a reculé, jeudi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat mai 2014 valait 211,50 €/t (- 2 €/t), le maïs juin 2014 se négociant 186 €/t (+ 0,25 €/t).
« Beaucoup de gens se posent des questions sur les niveaux atteints, qui sont sans doute exagérés » au regard de la situation réelle en Ukraine, alors que tous les derniers rapports montrent « que les chargements continuent » au départ de ce pays, analyse Damien Vercambre (Inter-Courtage), qui soupçonne « un peu de spéculation ».
D'autant que la contribution de la Crimée, qui pourrait faire sécession, n'atteint au maximum que « 5 % » de la production nationale ukrainienne de blé et d'orge. Elle devient « anecdotique pour le maïs et les oléo-protéagineux de manière générale », rappelle Agritel.
En Ukraine, les inquiétudes concernent davantage le retard que pourraient prendre les semis de printemps, et donc la prochaine récolte, relèvent plusieurs analystes. « Les producteurs vendent par petite quantité pour les besoins immédiats de trésorerie. Le manque de financement limitera l'usage des intrants (semences, engrais et phytosanitaires) », explique Offre et demande agricole.
Néanmoins, « le blé attire en masse les investisseurs financiers » qui voient des opportunités dans les « craintes géopolitiques avec la crise ukrainienne et les craintes climatiques avec l'extension de la sécheresse dans le sud des Etats-Unis », explique Agritel dans une note.
Ces éléments « relèguent au second plan » la révision à la hausse des stocks de blé français « en raison de moindres performances à l'export » en dehors de l'Union européenne, souligne Agritel.
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