Retour au calme

Les prix des céréales ont peu évolué, mardi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2013 valait 191,75 €/t (inchangé), le maïs même échéance se négociant 177,25 €/t (+ 0,25 €/t).

Les cours européens du blé et du maïs ont retrouvé le calme, mardi, après leur brusque flambée de la veille.

La très forte progression des cours enregistrée lundi sur l'ensemble des marchés a été directement connectée par les observateurs aux craintes grandissantes concernant l'absence de pluies sur les grandes zones de production de maïs et de soja aux Etats-Unis.

Les dernières nouvelles américaines, avec la publication hebdomadaire de l'état des cultures par le ministère de l'Agriculture (USDA), ont confirmé ces inquiétudes concernant le maïs : ainsi, la part de cultures de qualité bonne à excellente s'est repliée de 2 points, à 59 %, tandis que, pour les blés de printemps, elle a progressé à 67 % (+ 1 point). La récolte de blé de printemps est réalisée à 42 %.

De son côté, la Commission européenne a révisé à la baisse ses estimations de rendements de maïs pour l'Europe des 28 qu'elle prévoit désormais à 6,97 tonnes/hectare, contre 7,22 t/ha le mois dernier.

En Russie, le gouvernement a revu à la baisse son estimation de récolte de céréales à 90 Mt (contre 95 Mt précédemment) et vise des exportations à hauteur de 20 Mt (contre 15,7 Mt l'an passé) : « en blé, la récolte est désormais estimée à 50 Mt, ce qui devrait permettre l'exportation de 15 Mt », estime Inter Courtage.

Sur la scène internationale, Agritel relève le départ imminent du premier bateau français de blé à destination de la Chine (63.000 tonnes). « Pour rappel, la Chine a acheté 220.000 tonnes de blé français en juin pour des livraisons entre août et octobre. L'Arabie Saoudite a acheté 720.000 tonnes de blé de qualité hard dont une partie pourrait être origine Allemagne », ajoute Agritel.

En France, sur le marché physique (gré à gré), les prix du blé, de l'orge fourragère et du maïs restaient étales, mardi à la mi-journée, après une appréciation moyenne de 6 €/t la veille.

Les prix des transports maritimes de matières premières ont globalement progressé la semaine dernière. Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI) a fini, vendredi 23 août, à 1.165 points, au plus haut en près de deux mois, contre 1.102 points une semaine auparavant.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales), a pour sa part terminé à 903 points, son plus bas niveau depuis la mi-juin, contre 923 points une semaine auparavant. Cette baisse est due au fait que, malgré une augmentation de la demande, « la liste de navires disponibles est toujours supérieure aux cargaisons » à transporter, ont relevé les experts de la maison de courtage maritime Fearnleys.