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Les prix des céréales ont peu évolué, vendredi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé janvier 2012 valait 182,75 €/t (+ 1 €/t), le contrat maïs même échéance 186,50 €/t (- 0,25 €/t).

« La faiblesse de l'euro reste un élément de soutien des prix sur le marché européen, mais avec la confirmation de la hausse de la production canadienne et la concurrence accrue des productions argentine et australienne, il faut s'attendre à une forte compétition en seconde partie de campagne », a expliqué un opérateur.

Le comité en charge des céréales à Bruxelles a accordé, jeudi, des certificats à l'exportation pour 251.600 t de blé et 90.240 t de maïs, soit un volume exporté depuis le début de la campagne de 6,9 Mt, contre 10,6 Mt l'an passé à la même époque. Cette baisse s'explique par la concurrence des origines mer Noire sur cette première partie de campagne. Selon FranceAgriMer, les exportations au départ de la France représentaient, au début décembre, 70 % du total de l'UE.

La Russie devrait être moins présente sur le marché durant la seconde partie de campagne, ayant déjà engagé l'essentiel de son excédent exportable, soit 13 Mt sur 19 Mt, selon l'USDA. Elle devrait être relayée par les deux grands exportateurs de la région, l'Ukraine et le Kazakhstan, qui disposent de volumes exportables importants.

Selon la société de gestion Prim'France, l'année 2012 sera « cruciale pour bon nombre de produits agricoles. Le marché le plus en risque est clairement celui du maïs. D'autant que les déclarations récentes de Monsanto, expliquant que des insectes auraient développé des résistances à ses semences transgéniques, sont venues raviver les craintes de voir les rendements américains ne pas se redresser, après deux années consécutives de baisse. Tout ceci plaide pour une remontée rapide des cours des céréales et des oléagineux, afin de pousser les agriculteurs à semer le plus possible... sans quoi l'année 2012 pourrait être dangereuse avant même d'avoir commencé ».