L’agneau britannique encombre le marché

Le marché ovin français rencontre le même problème que le secteur bovin: le manque de consommation. Mais un nouveau paramètre fait basculer le commerce dans une impasse, l’arrivée des agneaux anglais. Le prix baisse très sévèrement depuis plusieurs jours.

Actuellement l’agneau d'importation 16-22 kg de catégorie U, se négocie à 3,90 € /kg alors que l’agneau français de même catégorie est évalué a 5,10 € /kg (Rungis, le 10/04/2008). Cet écart de prix ne laisse pas indifférent le consommateur.

Le manque de consommation met à mal les industriels mais certains avouent bien fonctionner grâce à leurs chaînes réservées pour la clientèle musulmane ou grâce à l'exportation vers l’Espagne, l’Italie et la Grèce.

Les foires et marchés, ont accueilli cette semaine environ 8.000 agneaux (13% de moins qu’en 2007), qui ont difficilement trouvé preneurs bien que les apports soient en chute régulière chaque semaine.

En début de semaine à Assier, la commission de cotation a infligé une baisse de 0,09 €/kg sur l’ensemble des agneaux toutes conformations confondues pour les + de 38 kg et de 0,16 €/kg sur les sujets de 32/35 kg.

De leur côté, les agneaux aveyronnais, se sont négociés aux alentours de 4,80 €/kg de carcasse et 5,80 €/kg pour les meilleurs, mais une baisse de prix de 0,10 €/kg a été annoncée par rapport à la semaine passée.

Dans le grand Ouest, la baisse des prix s’est faite également sentir et les agneaux de 19/22 kg U ont perdu 0,06 €/kg.

À Sancoins, les agneaux se sont négociés lentement. Ils ont néanmoins tous trouvé preneur et la stabilité des cours était au rendez-vous. Les agneaux de boucherie (état d’engraissement 2 et 3) de16 à 19 kg, (U) se sont échangés entre 5,56 et 5,88 €/kg. Les agneaux gris de 19 à 22 kg, (U) se sont situés sur une moyenne de 5,48 €/kg.

En brebis, les besoins sont plus réguliers et permettent de maintenir les échanges sur l’ensemble des marchés ovins. À Laissac, 338 brebis ont été proposées à la vente contre 407 la semaine passée, une baisse des apports qui a permis de fluidifier la commercialisation et de maintenir les cours à 0,80 €/kg vif pour celles de moyenne conformation.