Une norme sur le maintien des particularités topographiques établit désormais les dispositions à prendre pour recréer et conserver la biodiversité sur les exploitations.
Ainsi, chaque agriculteur doit consacrer une part de sa surface à des éléments du paysage, comme des haies, des jachères ou encore des mares afin de maintenir des espaces pour le développement de la faune et la flore.
Dans la Mayenne, Mickaël Cousin a gardé près de 2 km de haies sur son exploitation de 60 hectares. En plus de leur intérêt pour la biodiversité, ses haies lui servent aussi pour se chauffer. Il s’est équipé d’une chaudière à bois déchiqueté, qu’il alimente avec le bois de taille de ses haies, à raison de 200 mètres pour 50 m3 de plaquettes et un hiver de chauffage.
Pour lui, quatre jours de travail par an, c’est peu pour une économie d’environ 1.500 euros par an par rapport à une chaudière à fioul.
De son côté, Jean-Michel Devynck, dans le Nord, a choisi d’implanter des couverts qu’il peut valoriser en fourrage ou en pâturage sur ses bandes enherbées et pour couvrir ses parcelles en période de lessivage.
Il y consacre 20 ha de Cipan (culture intermédiaire piège à nitrates) et ses 3 ha de bandes tampons. Il adapte les espèces aux différentes situations et a également augmenté la largeur de ses bandes enherbées à 6 m au lieu des 5 m obligatoires, pour pouvoir passer plus facilement sa faucheuse.
par Sébastien Chopin, Bérangère Lafeuille, Corinne Le Gall, Nicolas Levillain, Florence Mélix, Vincent Thècle et Cécile Vinson (publié le 7 mai 2010)
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