Obligatoires en zone vulnérable depuis le 1er juillet 2009, les couverts végétaux représentent un surcoût non négligeable. Les postes concernés au premier chef sont l’achat de semences et les charges de mécanisation.

Pourtant, des solutions existent pour réduire l’impact financier. Il est d’autant plus important de contenir ces coûts que l’intégralité des surfaces agricoles d’une ferme en zone vulnérable sera concernée par la mise en place des couverts dès 2012.

Anticiper dès l’implantation

Pour Jean-Luc Maeyaert, dans le Pas-de-Calais, le problème n’est pas tellement la mise en place des cultures intermédiaires, mais le prix des semences qui peut atteindre 130 euros à l'hectare pour un mélange de six espèces.

Il s’est donc lancé dans la production de semences fermières pour les variétés les plus coûteuses et économise jusqu’à 90 euros/hectare.

Du côté des charges de mécanisation, la technique la plus économique a longtemps été celle du semoir antilimaces monté sur le déchaumeur. Or même si le coût du montage est quasi nul, la qualité de la répartition n’est pas toujours au rendez-vous et il est nécessaire d’effectuer un second passage dans le champ avec un rouleau.

Cela augmente d’autant les charges de mécanisation. La tendance actuelle est plutôt à l’utilisation d’un semoir classique reconfiguré pour les petites graines.

Pour la destruction, la technique la moins coûteuse est le gel. Pour le reste, les constructeurs d’outils de travail du sol se sont tous lancés dans la bataille pour proposer des engins de scalpage ou des rouleaux agressifs.

Cependant, dans bien des cas, les agriculteurs construisent des matériels en tenant compte des spécificités de leurs parcelles.

C’est l’option retenue par Patrice Lefeuvre, agriculteur dans la Mayenne, qui s’est fabriqué un déchaumeur avec des socs triangulaires pour un prix équivalent à celui de la ferraille.

par Sébastien Chopin, Bérangère Lafeuille, Corinne Le Gall, Nicolas Levillain, Florence Mélix, Vincent Thècle et Cécile Vinson

(publié le 7 mai 2010)