« Fertiliser les cultures avec précision et efficacité est une préoccupation constante compte tenu des enjeux financiers et environnementaux. L’acquisition d’un équipement N-Sensor répond à cet objectif puisqu’il permet une modulation intraparcellaire très intéressante dans nos terres hétérogènes. »
Après trois campagnes d’épandage, Jean-Benoît Moreau, céréalier à Bussy, en Champagne berrichonne du Cher, se félicite encore de son acquisition subventionnée à 40 % via un plan végétal.
Le dispositif conçu et commercialisé par Yara se compose d’un aileron muni de cinq capteurs optiques, d’un récepteur D GPS et d’un terminal de commande qui reçoit la carte de stockage des données et, enfin, d’une liaison avec le contrôleur électronique de l’épandeur.
En préalable à l’épandage, la fertilisation est calculée à la parcelle après mesure des reliquats azotés et méthode du bilan. Pour le troisième apport, Jean-Benoît Moreau réactualise la dose prévue par la méthode du bilan en utilisant la pince N-Tester.
Chaque année, les reliquats sont effectués sur la même zone de référence, dont le rendement est noté. Au premier passage, toutes les parcelles reçoivent une quarantaine d’unités. La modulation intra-parcellaire débute au second passage.
Passer par la zone de référence
« La procédure consiste à se rendre avec l’épandeur sur la zone de référence afin que le N-Sensor détermine le niveau de nutrition azotée de la culture par mesure de la réflectance du couvert, explique Jean-Benoît Moreau. Cela prend une dizaine de secondes. »
Quatre capteurs situés en bout d’aileron analysent toutes les secondes la chlorophylle et la biomasse sur une centaine de mètres carrés. Le cinquième prend en compte le rayonnement ambiant et mesure les fluctuations d’intensité lumineuse.
Après avoir enregistré sur le boîtier la dose désirée ainsi que les bornes minimales et maximales, la variété en place, sans oublier son stade précis, l’agriculteur retourne en bout de parcelle commencer l’épandage.
« Comme je roule à une vitesse comprise entre 15 et 18 km/h, je demande au terminal N-Sensor de retarder ses calculs de deux à trois secondes afin de laisser le temps au boîtier de l’épandeur Amazone de lui envoyer les informations et d’ouvrir les trappes comme nécessaire, poursuit Jean-Benoît Moreau.
Dans les zones bien alimentées en azote, la dose est diminuée, et inversement. Là où la biomasse est réellement trop faible à cause d’un accident cultural, par exemple, la quantité est également réduite. Au sein d’une parcelle, le N-Sensor module couramment la dose 30 à 40 u/ha, parfois plus. »
Toutes les informations sont géoréférencées et enregistrées en continu sur la carte de stockage des données grâce au GPS. En fin de journée, l’agriculteur édite une carte parcellaire couleur qui retrace les différences de biomasse et la dose épandue qui en résulte.
« Les résultats économiques sont conformes aux attentes avec un gain moyen de 1 à 2 q/ha en colza et blé et de 0,5 point de protéines. Par exemple en 2009, j’ai obtenu un rendement de 71 q/ha en blé avec 12,5 % de protéines avec seulement 124 u/ha. »
Gérer les bordures Quand il veut épandre sur les fourrières, Jean-Benoît Moreau l’indique au boîtier de l’épandeur qui commande directement la mise en place du déflecteur de bordure. Pour une largeur de travail de 24 m, il prévoit aussi une réduction de dose de 30 % du côté extérieur. Le N-Sensor poursuit la modulation avec ces nouvelles données. |
par Sébastien Chopin, Bérangère Lafeuille, Corinne Le Gall, Nicolas Levillain, Florence Mélix, Vincent Thècle et Cécile Vinson (publié le 7 mai 2010)
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